A new dimension to modern love
(Jigsaw Records) juin 2016
Est-ce la faute des nuages pluvieux qui s'accrochaient au ciel parisien, mais on était passé à côté du disque de Popincourt, A new dimension to modern love, disque de pop pourtant lumineux fait pour accompagner les longues soirées en sirotant un cocktail bien frais.
Sur la pochette, un homme élégant regarde sur le côté. L'atmosphère nocturne et spectrale du cliché de Frank Loriou, habitué des pochettes de Murat, Dominique A, Armand Méliès ou Robi, est un choix d'illustration étrange car il ne correspond pas du tout à l'atmosphère de l'album. Au moins, peut-on se dire que, physiquement, Olivier Popincourt ressemble à Ed Ball (Television Personalities, The Times), artiste dont on rapprochera la musique du français.
En effet, c'est vraiment vers la pop anglaise des années 80, celle des débuts de Creation Records, des premiers Everything But The Girl, des Pale Fountains, du "Wake Up Boo !" des Boo Radleys, voire plus populaire de Swing Out Sisters ou Haircut 100, une pop qui vient des sixties de Burt Bacharach, Petula Clark ou des Osmonds, une pop sophistiquée et légère, dorée comme une trompette, qu'il faut se tourner pour trouver les racines de l'arbre généalogique de ce disque.
Derrière Olivier Popincourt au chant, on croise Ken Stringfellow des Posies à la basse et Hervé Bouétard, le batteur de Burgalat, derrière les fûts. Le ton est donné, définitivement raffiné.
Quelques claviers vintage, des cuivres pour soutenir des mélodies accrocheuses, A new dimension to modern love, étonnamment hébergé sur un label de Seattle the Jigsaw Records, est la bande-son idéale d'un bel été à venir.
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