La 32ème édition des Francofolies de La Rochelle est à peine terminée que le rendez-vous pour la 33ème est déjà fixé : ce sera du 12 au 16 juillet 2017 et j’ai tellement hâte de remettre ça !
Chaque année, je viens pour un(e) artiste et je repars avec un sac de CD sous le bras et des souvenirs de concerts fabuleux, de couchers de soleils sur la plage ou de rencontres incroyables. Cette année encore, j’avais prévu un programme d’artistes à retrouver ou à découvrir et j’ai presque pu m’y tenir. Un seul regret, celui d’avoir loupé Jackie Palmer, cet après-midi du 13 juillet, à cause d’une panne de voiture. Je la retrouverai sur la route de ses prochains lives, à n’en pas douter.
Ce festival a ceci de particulier de mêler le soleil, l’océa n et la musique. Cette ambiance est à nulle autre pareille. Quand le soleil est au zénith et après avoir pris un premier déjeuner-terrasse au bord de l’eau, il est particulièrement doux de venir se mettre au frais dans les salles de La Coursive. Le Théâtre est confortable et le son très bon. La programmation est tous les ans très variée et si la seule place que j’avais en poche en arrivant était pour Camille Hardouin (La Demoiselle Inconnue) prévue le dernier jour, je me suis laissée tenter par plusieurs concerts et j’ai bien fait !
Ainsi j’ai pu découvrir avec grand plaisir Cléa Vincent, Raphaële Lanadère, Minuit, Mickey 3D et Nord !
Nord, quelle énergie, quel talent, quelle surprise (de quoi me le faire perdre… oui, le nord ! Fallait bien la faire...) ! Cette vague est venue me cueillir bien loin de mes rivages habituels, et quel bonheur ! Si vous ne connaissez pas encore, je vous invite à aller les voir en concert très vite, tant que les petites salles pourront accueillir leur public qui va devenir immense.
En dehors du théâtre, il y avait des showcases au Village Francofou sur le port, où j’ai pu retrouver ma révélation francos2015 : la jeune Rakia. Idem, si vous devez aller la voir, ne tardez pas, c’est une pépite ! De tous ses concerts je suis ressortie le cœur léger et l’âme en fête.
Avant d’arriver aux concerts prévus sur la Grande scène de Saint-Jean-d’Acre, vous pouvez, si vous vous débrouillez bien, assister à des concerts surprise dans des lieux tenus secrets jusqu’au dernier moment, des lieux improbables et magiques, qui vous fixent des souvenirs musicaux à tout jamais… Sur ce sujet, je ne m’étendrai pas, tiraillée par la frustration d’avoir loupé celui dans une chapelle… point. Donc pour les prochaines éditions : soyez vigilants ! Il se passe de très belle choses à La Rochelle !
Nous voici à la scène Jean-Louis Foulquier, qui programme les "grands", les plus connus ou en passe de le devenir… Je me suis offert un billet pour un voyage en terres inconnues et j’ai bien fait. Je ne m’attendais pas à faire la fête avec Jain ou Feu! Chaterton et pourtant ce fut fait, mais quelle joie de voir Aaron en live ! Un regret malgré tout, ici aussi : les groupes programmés pour une seule soirée sont tellement nombreux qu’il est rare de tenir 6 ou 7 heures d’affilées debout dans la fosse : j’ai donc loupé Louise Attaque qui a clôturé la soirée vers 2h du mat !
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : mon dernier jour aux Francos fut un feu d’artifice d’émotions. J’avais donc mon billet pour Camille Hardouin, à 15h au théâtre Verdière, et mon entrée si particulière pour Jeanne Added sur la grande scène de Saint-Jean- d’Acre. Ce qui me connaissent, ou m’ont déjà lue, devineront sans peine à quel point ce programme me mettait en transe, juste le fait d‘imaginer vivre une journée pareille !
Camille Hardouin, qui était La Demoiselle Inconnue il y a encore quelques mois, a tout bonnement englouti le Théâtre Verdière d’une vague sensorielle immense, tant par ses textes, que par sa musique ou sa voix. Son spectacle s’est enrichi de deux musiciens et le tout forme un ensemble construit, solide et lumineux. La grandeur, le talent, la sensibilité et la poésie de cette artiste me rappelle ceux de Lasha de Sela. C’est puissant, très puissant, tellement puissant qu’y mettre des mots serait dénaturer la force de l’émotion qu’elle procure. Courrez la voir en live, courrez !
Me voilà donc, toute chamboulée, après ce premier concert de cette dernière journée, prête à me laisser porter par une nouvelle vague immense, celle de Jeanne Added et de ses musicien(e)s (et choristes) Marielle Chatain, Narumi Herrisson Dupont et Emiliano Turi, sur la grande scène, où le soleil avait du mal à disparaître, voulant lutter contre ces astres incandescents, semblant vouloir lui voler le ciel (et ils y parviennent sans effort).
Il fut compliqué, tant pour Jeanne Added, que pour Radio Elvis qui lançait la soirée, de faire bouger le paquet de quinquas solidement plantés en attendant leurs idoles, Les Insus, programmés en fin de nuit. Qu’importe, Jeanne et ses complices ont livré un concert qui a réussi le pari de faire passer un moment musical hors du commun et apprécié de tous : et ce n’était pas gagné au regard des 12.000 personnes venues juste pour leur tête d’affiche favorite !
Bref, voilà encore un festival qui a reussi à nous faire oublier, pendant 5 jours, le monde si triste dans lequel nous vivons aujourd’hui, alors juste pour ça, et pour tout le reste : merci !
Rendez-vous en 2017. |