Far Islands & Near Places
(Karaoke Kalk) août 2016
Aujourd’hui je ne vous ferais aucune blague débile concernant Médor, mon petit bâtard, parce que l’heure est au sérieux. Je ne vais pas non plus vous faire un speech sur la situation dans le monde, il suffit que vous allumiez la télé (ou la radio) pour vous apercevoir que notre monde est devenu dingue.
Depuis peu, je m’intéresse très sérieusement à la méditation et l’album de Quentin Sirjacq est une perle de douceur. Il y a des morceaux de musique qui provoquent chez moi des émotions inexplicables. "Aquarius" est de ceux-là (tout comme en son temps "Tenki Ame" de Manu), cette envie de pleurer et de rire en même temps, les poils qui s’hérissent. Ceux qui commencent à suivre mes chroniques le savent, je suis plutôt du style déjanté mais là, je vais être sérieux.
Quentin Sirjacq est un très bon compositeur ! C’est toujours compliqué de chroniquer des albums instrumentaux, parce que la musique ne peut pas se raconter. Je pourrais me la jouer facile et vous dire d’aller simplement écouter, mais si "Aquarius" qui ouvre l’album est un pur moment de douceur, "Bodies" qui suit, lui, va vous réveiller. Attention, nous ne sommes pas sur un album de Punk-Rock non plus, mais c’est vraiment excellent.
Je ne connaissais pas du tout Quentin Sirjack. "Qui est-il ?", allez vous me demander ! (si si, je le sais). Eh bien Quentin Sirjacq fait entendre des pièces de piano ondoyantes, aux grâces impressionnistes, patinées très finement d'électronique ou de percussions (marimba, glockenspiel) qui peuvent évoquer le minimalisme d’un Philip Glass ou de Yann Tiersen.
"Multi-instrumentiste, Quentin Sirjacq a sorti plusieurs albums solo ainsi que des collaborations avec l’artiste anglais Dakota Suite sur différents labels (Schole Inc, Brocoli, Glitterhouse, Karaoke Kalk). Il compose également énormément pour le cinéma (Les beaux jours de Marion Vernoux - avec Fanny Ardant, Laurent Lafitte et Patrick Chesnais), le Théâtre (collaborations avec Nancy Huston, Rebecca Zlotowski), la radio (France Culture) et la Danse. Il se produit régulièrement en concert en Europe et au Japon."
Oui je sais, c’est facile, je te ressors un communiqué tout fait mais d’une part, il est très bien fait et d’autre part hein d’abord, c’est moi le chroniqueur, non (et puis je suis "honnête", je laisse entre guillements, histoire que tu vois bien que je cite) ?
Le morceau "Orange", le troisième, est dans la veine de "Aquarius" et met en valeur un très beau moment de piano, lui aussi transporte son auditeur dans un monde de douceur et d’onirisme. "Far Islands", le quatrième morceau lui aussi te fera planer. Et pour finir, "Wolves", le dernier morceau est bien plus rythmé.
Sincèrement, c’est une très belle découverte que j’ai fait là et je vous conseille fortement d’aller découvrir cet artiste, dès la sortie de son album !
Décidémment ce mois de janvier est bien triste pour la culture. Marianne Faithfull a tiré sa révérence et c'est encore un peu de tristesse qui s'ajoute à celle plus globale d'un monde tordu. Il reste la culture pour se changer les lidées. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !