Je ne sais pas si l’on peut dire que les bristoliens de The Ramona Flowers savent y faire en matière d’hymnes électro rock indie…
Pour être tout à fait franc, je ne sais pas ce qu’il y a de plus détestable dans ce disque : que tout soit archi téléphoné et si prévisible, du moindre ralenti au silence annonçant un énorme crescendo, que tout sente le calcul millimétré, rien ne dépasse et tout est écrasé par ce son gonflé à l’hélium (trop de son nuit à l’expressivité), cette totale absence de finesse ou de profondeur ou le véritable cynisme mélodique. Oui cynisme mélodique, synonyme de vulgarité.
Pour reprendre les paroles de Richard Wagner parlant de la musique de Gioacchino Rossini, The Ramona Flowers sont des "fabricants habiles de fleurs artificielles". Si les considérations de Wagner sur la musique de Rossini est plus que contestable ou tout du moins nuançable, elle sied à merveille à celle de ces Anglais. Pas grand-chose à sauver donc dans leur second album, dieu nous rende grâce de ne pas avoir écouté le premier, qui mixe en gros M83 (enfin, la façon de sonner, pas la folie qui peut se dégager de la musique d'Anthony Gonzalez), Bastille, The XX avec les affreux Muse, U2 et White Lies dont ils assureront les premières parties, les chiens ne font pas des chats.
On peut avoir un gros son et remplir les stades, on peut avoir de l’ambition et avoir des chansons qui tiennent la route, The Ramona Flowers a juste oublié le principal : la musique.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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