Spectacle musical conçu et interprété par Angélique Fridblatt, Gabrielle Laurens et Marion Lépine dans une mise en scène de Freddy Viau.
Avec le nouveau millénaire, le genre du spectacle d'humour musical s'est enrichi de la renaissance des groupes musicaux féminins de "close harmony" des années 1940-1950.
A deux (Les Frangines), trois (Les Swinging Poules, Do ré Mi Fashion) ou quatre (Les Sea Girls), ils revisitent le répertoire vintage qui connaît un regain de popularité, et ce, en se démarquant, nonobstant la similitude du répertoire, celui de la femme et de l'amour, tant par l'identité visuelle que la différence de registre, respectivement du revival, de la chanson comique théâtralisée, du loufoque et du burlesque.
Bien qu'officiant également dans le créneau de la chanson détournée et parodiée avec la complicité de Raphaël Callandreau pour les arrangements et la direction musicale, le trio de comédiennes-chanteuses formées à l'art lyrique - Marion Lépine (en side-project dans Do Ré Mi Fashion) et Angélique Fridblatt, deux brunes qui ne comptent pas pour des prunes, et Gabrielle Laurens, la blonde qui se joue de la blonde blonde - composant Les Divalala en propose une nouvelle déclinaison en optant pour la polyphonie a cappella, discipline qui n'ouvre pas droit à l'erreur, en s'accompagnant parfois de mini-instruments ou objets customisés.
Fort du succès tant public que critique de leur premier opus, "Chansons d’amour traficotées", qui avait pour fil rouge le parcours amoureux d'une femme des premiers émois aux derniers feux, Les Divalala reviennent avec un "Femme, Femme, Femme" faisant la part belle à l'humour et la dérision appliquée à la nature féminine par essence multiple.
Et avec une play-list qui, de Léo Ferré à Beyoncé en passant par la chanson rive gauche, de Gainsbourg à Brigitte Fontaine, et la variété de Ophélie Winter à Stromae avec un détour, entre autres, par Bruel, Souchon et Goldmann, constitue un cocktail survitaminé décapant les zygomatiques.
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Raphaël Callandreau est toujours aux manettes musicales et elles sont de nouveau emperruquées d'étonnantes architectures capillaires et fagottées par MonMarin, troquant les tenues de papillotes rose bonbon pour une robe fourreau en lamé noir à transformation, et "drivées" par Freddy Viau à la mise en scène qui canalise leur pétulance.
Ces gracieuses et pétillantes chanteuses émérites embarquent le public pour un épatant road-trip musical en forme de montagnes russes ponctuées de véritables morceaux d'anthologie tels le medley hypervitaminé et virtuose qui ne laisse pas le temps de souffler et une mémorable version psychédélique du "Voyage Voyage" de Desireless. |