Spectacle conçu et mis en scène par Filip Forgeau, avec Soizic Gourvil et Laurianne Baudouin.
La première scène, un cache-cache à la bougie au milieu de la nuit, donne le ton de la pièce de Filip Forgeau et montre la complicité qui unit les deux sœurs.
Léopoldine, trop tôt disparue dont l’impact de la mort touchera autant sa sœur, Adèle qui sombrera dans la folie, que leur père Victor qui ne s’en remettra jamais.
Dans une mise en scène onirique aux images splendides, le texte de l’auteur-metteur en scène rend un merveilleux hommage à Victor Hugo, en restant proche notamment de son rythme et de son phrasé. Et s’inspire de ses écrits dont on entend quelques extraits.
Le rapport des deux sœurs entre elles et celui au père est ici mis en évidence dans cette pièce pleine de fantômes, d’absence et de souffrance où l’une en blanc et l’autre en noir se parlent en rêve, évoquent la figure du père illustre et leur immortelle enfance.
Le jeu des deux formidables comédiennes, Laurianne Baudouin et Soizic Gourvil, à l’unisson est d’une tenue et d’une force impressionnantes.
Fidèle à l’oeuvre du poète, "Hugo, de père en filles" est un moment de beauté et de grâce plein d’intensité qui ne peut en aucun cas laisser insensible. |