Loin des habituelles productions qui nous arrivent d'outre-atlantique, voici un disque qui nous plonge dans l'Amérique rurale mais pas forcément bien-pensante.
Pratiquement inconnue en France, Leslie Woods voit son deuxième album, The luxury skin, distribué dans notre province. Voilà une chanteuse made in USA et ça à l'écoute de son disque, il lui est impossible de le cacher.Ca sent bon l'Amérique profonde et c'est clairement revendiqué.
Mais attention, on est loin de la country qui va faire joyeusement danser en rang d'oignons tous les cowboys du coin, non pour le coup c'est folk et pas vraiment gai.
Leslie Woods, au fil des 12 morceaux que comporte l'album (et non 11 comme le prétend la pochette, la faute à "Heroïn" le morceau caché !), nous raconte des histoires à la manière d'une conteuse désabusée qui donne à voir tous les coins sombres de l'existence.
Derrière cette voix écorchée qui hypnotise petit à petit on trouve une musique minimale, sans artifices pratiquée par le Dark Moutain Orchard : guitare, batterie, clavier et bien sur les incontournables banjo et harmonica.
Tout converge pour donner une atmosphère lourde qui vous embarque pour un voyage sur les routes poussiéreuses d'il y a 40 ans, dans une Amérique remplie de rednecks.
C'est un disque qu'on écoute mais surtout dont on s'imprègne lentement.
Alors ne résistez pas, laissez vous gagner par cette longue complainte et envahir par le brouillard envoûtant qui se dégage subrepticement de vos enceintes.
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