Spectacle circassien conçu et mis en scène par Yaron Lifschitz et interprété par Jessica Connell, Timothy Fyffe, Rowan Heydon-White, Conor Neall, Kathryn O’Keeffe, Seppe Van Looveren et Billie Wilson-Coffey.

Sur scène, les officiants de "Beyond" interviennent dans un décor constitué de trois mini-scènes en estrade avec rideaux rouges évoquant tant le castelet du théâtre de marionnettes que des boîtes à secrets dont s'échappent d'étranges animaux à corps humain et grosse tête de lapinou en peluche.

Le ton est donné pour ce spectacle de la Compagnie Circa, la plus célèbre compagnie circassienne australienne, conçu et mis en scène par son directeur artistique Yaron Lifschitz qui, inscrit dans le cadre du nouveau cirque, ressort au registre du cirque acrobatique et plus précisément l'équilibrisme.

Yaron Lifschitz a parfaitement intégré tous les paramètres nécessaires au succès public à commencer par l'amplitude, du jeune public avec sa référence au célèbre conte de Lewis Caroll induite par la figure du lapin qu'aux adultes avec l'allusion à la traversée du miroir et des personnages intrigants.

Ensuite, une scénographie en adéquation avec la trame sous-jacente, un code visuel avec une trichromie noir-rouge-blanc et, pour les jeunes femmes, un juste-au -corps noir-blanc très graphique, une bande-son éclectique, de "New York, New York" chanté par Frank Sinatra à Jacques Brel, de "Amsterdam" à "La quête", en passant par "The song ship" de Nick Cave, dans laquelle chaque oreille trouve son compte et une mise en scène de show anglo-saxon.

Enfin, et surtout, des athlètes-artistes de haut niveau pour que la magie opère.

Du solo, domaine réservé de la gent féminine avec des artistes danseuses, gymnastes et contorsionnistes - Jessica Connell, la reine du hula hoop et de l'équilibrisme sur cannes avec les yeux bandés, Billie Wilson-Coffey au tissu aérien et Kathryn O’Keeffe qui à défaut de passer par le chas d'une aiguille se faufile dans le cadre d'une raquette de tennis - qui assurent également de manière impresionnantes des portés traditionnellement dévolus aux hommes, en l'espèce Timothy Fyffe, Rowan Heydon-White, Michael Conor-Neal et Conor Neall, à la performance chorale avec la pyramide humaine illustrée par Trapier pour l'affiche, l'éxecution est parfaite.