Daughter est un trio composé d’une femme, Elena Tonra, anglaise et de deux hommes, Igor Haefeli et Rémi Aguilella, auvergnat. Se rencontrant sur les bancs d’une grande école de musique londonienne, ils décident de former un groupe en 2010 avant de connaître le succès avec If you leave. C’est avec cet album, que j’ai découvert, un peu par hasard, ce groupe en 2013.
Subjugué dès la première écoute par la voix somptueuse d’Elena Tonra, je me délecte de découvrir leur nouvel album sorti en début d’année 2016, Not to disappear, espérant retrouver l’univers de ce groupe qui m’avait envoûté sur l’album précédent.
Disque un peu exigeant à la première écoute, Not to disapear fait partie de ces disques qui reposent sur un équilibre très fragile qui fait que très vite, le charme agit ou pas. Dans ce genre musical, une jolie voix, des sons electro et des guitares, il existe déjà pléthore de groupes.
Pour moi, dès la première écoute, le charme agit de nouveau comme pour le précédent album. Dès le premier morceau, Not to disappear nous introduit de nouveau dans un univers sombre et mélancolique, on décolle de nouveau, on plane pendant un peu plus de 5 minutes sur la voix ensorcelante d’Elena Tonra posée sur des guitares électriques envoutantes dignes de The XX. "New Ways" nous laisse augurer du très bon pour la suite de l’album, il me tarde d’entrer dans ce disque que j’aime déjà.
L’album est beaucoup plus électronique que le précédent qui avait, sur certains titres, des connotations folk. Les instruments semblent plus présents, donnant une nouvelle dimension à la musique de ce trio, mettant encore plus en valeur la voix de la chanteuse. "Mothers" et "To belong", morceaux de près de 6 minutes chacun, symbolisent parfaitement cette nouvelle dimension prise par le groupe, avec une musique plus profonde, plus travaillée qui s’accouple sublimement avec le timbre de voix de la chanteuse.
L’album se clôture de la plus belle des façons avec "Fossa" et "Made Of Stone", morceaux crépusculaires, dynamiques et lumineux au niveau des mélodies. Ca respire Radiohead, avec une pointe de Coldplay, des accents de Florence & The Machine et une voix proche d’Emiliana Torrini. Daughter nous offre donc un son qui, certes, n’est pas révolutionnaire mais qui a toute sa place dans le pop rock britannique.
Daughter a donc pour moi brillamment passé le cap du deuxième album, ce qui est toujours compliqué lorsque le premier a été sujet à de nombreuses excellentes critiques. Plus on écoute l’album, plus on en saisit toutes les nuances et particularités pour finir par ne plus s’en lasser. Sans se répéter, sans se trahir non plus, Daughter nous offre un second disque glaçant et sombre, mélancolique à souhait, parfait pour passer l’hiver en attendant le printemps.
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !