Spectacle jeune public d'après le roman éponyme de Jean-Claude Mourlevat, mise en scène de Houdia Ponty, avec Isabelle Couloigner, Arno Nguyen, Houdia Ponty et Laurent Vigreux.
Dans le bazar de Tomek, on trouve à peu près tout sauf l’eau de la rivière Qjar, l’eau qui empêche de mourir. Cette rivière sort de l’océan et coule à l’envers, arrivant au pied de la montagne jusqu’à laisser un mince filet couler à son sommet.
La jeune Hannah en a besoin pour sa petite serine offerte par son père. Elle se lance alors à la recherche de ce trésor, suivie de prés par Tomek, venu l’aider dans ce périple.
Houdia Ponty dont on avait apprécié la précédente création, "Les Violette" s’empare du roman jeunesse de Jean-Claude Mourlevat, "La Rivière à l’envers" pour en proposer une adaptation scénique inédite.
Le destin d’Hannah et de Tomek dépend autant des parfumeurs que des marins. C’est la force du collectif et l’obstination qui permet la réussite de cette quête. C’est également le cas de la Compagnie Mad&Gus qui, groupée et solidaire, parvient à réussir cette belle adaptation où les splendides lumières de Jérémy Riou, les costumes superbes d’Héloïse Debeusscher et même le visuel de Coline Peyrony (également adaptatrice) sont à l’unisson.
Le texte fourmille d’inventivité et la jeune metteuse en scène avec maîtrise et délicatesse, fait vivre aux personnages attachants de cette aventure romanesque un parcours rythmé et fantastique qui semble autant inspiré de "Pirate des Caraïbes" que de l’univers de Miyazaki. C’est frais et joyeux, le tout porté par la jolie musique de François Peyrony.
Les quatre comédiens endossent plusieurs rôles avec rigueur et fantaisie. Isabelle Couloignier est une merveilleuse Hannah qui mène la pièce avec tempérament et fait passer de multiples nuances dans un jeu rayonnant. A ses côtés, Tomek est incarné avec générosité et juste ce qu’il faut de maladresse par Arno Nguyen.
Houdia Ponty campe des personnages pittoresques avec conviction et Laurent Vigreux apporte aux siens un souffle mystique ou de la truculence. Tous mettent un petit grain de folie au service de cette charmante création, parfaite pour les plus jeunes spectateurs à partir de six ans (et beaucoup plus…).
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