Pépite, c’est une rencontre sur une plage, en été me concernant lors du dernier Pete the Monkey, et au printemps pour les deux jeunes hommes. Edouard gratouille du Julian Casablancas, Thomas apprécie et le rejoint. Tous deux sont musiciens, Thomas en folk solo, Edouard au sein de Sauvage, groupe plus électro. Les deux jeunes gens se recontactent et dressent les esquisses de ce que deviendra Pépite.

Pépite, c’est l’univers d’une chanson française qui lorgnerait vers la fin des années 70. Celles de Christophe (le Christophe Bevilacqua, mystérieux et introverti plus que celui de "Aline"), de Bernard Lavilliers dont le groupe reconnaît un certain attachement mais également vers le confidentiel Dashiell Hedayat, essentiellement dans le psychédélisme et le mystère qu’il apporta autant dans ses arrangements que dans ses textes. Pépite, c’est aussi un univers sonore que l’on retrouve aujourd’hui chez les Tame Impala mais aussi dans le folk de Julian Casablancas et Cass Mac Combs. Pourtant, lorsque nous interrogeons Thomas et Edouard, eux se réclament d’un univers foutraque dans lequel ils font se rencontrer la chanson, le folk, l’électro le hip-hop, le dub et le reggae.

Fin 2016, le groupe a ainsi enregistré chez Microqlima Records son EP Les Bateaux, composé de 4 titres. Le EP s’ouvre sur "Les Bateaux", ballade électrisée enveloppée de chœurs éthérés. Vient ensuite "Hyéroglyphes", l’histoire d’un amour dont l’histoire arrive à bout de souffle, "le temps assassine, ces amants blessés, ces aimants usés au cœur de la ville". Le groupe enchaîne avec le remarquable et entêtant "Eviter les naufrages", morceau ovni emmené par des boucles cosmiques. Le 4 titres se clôt par "Dernier voyage", ballade mystérieuse, sur fond de synthés sombres.

L’accueil réservé aux Bateaux a été unanime, et le groupe bien qu’encore confidentiel à ce jour est suivi par un public de fidèles et de curieux de plus en plus étoffé, et je ne peux vous encourager qu’à en faire de même.