Agaaiin
(A Tant Rêver Du Roi Records) décembre 2016
Bien le bonjour les amis ! Dehors il fait froid, en tout cas chez moi il fait froid et il a même neigé hier soir. Pour tout te dire, nous sommes presque intime même, il fait un temps à rester sous la couette.
Tu sais ce genre de temps, où quand tu te décides enfin à sortir, tes jambes te font mal très rapidement, tes oreilles gèlent, tes lèvres se crispent et si comme moi tu n’as pas un cheveu sur le crâne, ben tu mets un bonnet, même celui-là le ridicule bleu à pompon, tu t’en fous.
Seulement moi je n’ai plus froid, j’ai même un air chaud, brûlant, moite et bien lourd chez moi. Comment cela se fait-il ? Et bien figure-toi que j’écoute l’album de It It Anita (IIA pour les habitués).
Allez, soyons un peu fou, je vais te faire rentrer dans le monde (merveilleux ?) des chroniqueurs. Tu vois, on ne connaît pas toujours tous les groupes qu’on chronique, bien évidemment, et nous faisons nos choix en fonction de nos affinités musicales ou parfois comme moi, au hasard. Parfois on tombe bien, parfois moins et parfois on trouve une pépite.
J’ai choisi l’album Agaaiin des It It Anita sur le seul délit de faciès de la pochette : une remorque de semi-remorque avec des grumes (tu te demandes ce que c’est, avoue… eh bien sache que ce sont des troncs d’arbres fraîchement coupés, tu vois, tu en apprends des choses !) et aussi sec je me suis dis, tiens de la musique de bûcheron. Erreur grave !
Aggaain, c’est plutôt du rock lourd, gras, bien moite, limite stoner. Les "petits" gars de Liège sont loin de faire dans la dentelle sur cet album, leur troisième, enregistré comme son prédécesseur par John Agnello (qui a travaillé entre autre avec Sonic Youth). Il faut dire que ces petits gars ont dû l’apprécier, ce John Agnello parce que leur second album s’appelle sobrement Recorded by John Agnello (d’où le Agaaiin… Subtil, avoue) aussi subtile que le titre "Parnsip (Terminal)" qui arrive en quatrième et permet de reposer ses tympans largement mis à rude épreuve avec les trois premiers morceaux dont le fameux "III" (et qui est le… troisième morceau de l’album, subtil).
Comme je te l’ai dit, l’album, sans concession, alterne tension et relâchement, une énergie brute qui déchire tout (même tes tympans). Le quatuor, qui puise ses racines dans le noise des années 90, est capable de transcender tout cela.
Tu t’es bien reposé avec la piste 4 (5 min 25 quand même) et boooom, ça repart de plus belle avec le titre "Jean-Marc (Jean-Marie)" brut de décoffrage. Guitare rythmique efficace. Le titre "VI" (et oui le sixième, imparable) est plus difficile d’accès à un public non initié (dont je fais parti). C’est plus bruyant que musical (de mon point de vue de senior hein, alors que bon, les jeunes zazou apprécieront sûrement). Heureusement "Turmp" (et non par Trump hein !) et enfin "6-4-2" clôturent en beauté cet album.
Au final, l’album Agaaiin offre 8 pistes brutes de chez brutes (oui je sais je me répète, mais je fatigue, ça va être l’heure de ma verveine menthe, là).
Pour terminer, je dirais que Mike Goffard (voix / guitare), Damien Aresta (voix / guitare), Michael Verbeek (bass) et Brian Hayart (drums) nous offrent là un album qui ne me donne qu’une seule envie, aller le 1er mars à la Maroquinerie (Paris) pour vérifier si sur scène leur show est à la hauteur de leur réputation de destructeurs de tympans et de cordes vocales…
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