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Henda Ayari  (Editions Flammarion)  novembre 2016

"Aujourd’hui j’aimerais que les très longues années que j’ai passées enfermée dans ce courant obscurantiste et misogyne n’aient pas été vaines" (Henda Ayari)

Henda Ayari (en collaboration avec Florence Bouquillat, Grand Reporter à France 2), nous livre un témoignage saisissant, émouvant, sans haine, de ce temps passé au sein de la secte salafiste et comment avec courage et foi, ainsi que l’aide de nombreuses personnes issues de différents horizons, elle a pu s’échapper de cette secte et se reconstruire. Le plus dur a été de fuir Bachir, un mari salafiste qui s’avérait pouvoir être très violent. Bachir l’avait séduite avec sa beauté, sa gentillesse et des mensonges. Mariée rapidement avec l’accord des familles qui n’étaient pas salafistes, et qui  désapprouvaient que Bachir le soit. Henda se retrouve donc dans un piège. Mais femme droite et courageuse, avec ses trois enfants, elle s’en sortira après moult dangers… tout ceci en France, oui, sous nos yeux.

En France on peut être enrôlé dans une secte et mourir. Mais Henda maintenant présidente de l’association "Libératrices", aide les femmes qui sont aux mains des salafistes, membres d’une secte dangereuse, belliqueuse envers les femmes, la France, les chrétiens et tous les musulmans qui ne pensent pas comme eux. La femme, pour les salafistes est un objet. Ces derniers sont des "littéralistes", c’est ainsi en fait que nous devrions nommer ces gens. Ils disent prendre le Coran à la lettre mais en fait ils inventent. Ils  se moquent des longues traditions d’interprétations, depuis que Mahomet a "donné" ce message de la part d’Allah (Dieu) aux hommes. Les salafistes se vantent de vivre comme le prophète, mais cela est un mensonge honteux. Il ne faut pas mélanger musulman et salafiste.

Sur le livre de Henda Ayari, je vous en ai assez dit, trop dit peut-être, car franchement, je vous invite à le lire. Il nous éclaire sur l’Islam en France, en Tunisie… il nous montre comment les musulmans de France vivent, comment ils souffrent des amalgames que font certains politiques ou extrémistes qui se disent catholiques. Ces personnes ne font qu’augmenter la crainte des uns envers les autres. Alors que les musulmans ne demandent qu’à vivre en paix.

Et si nous posions quelques questions à Henda Ayari qui a pu se sortir de la secte salafiste. Oh ce sont des questions légères, sauf peut-être la dernière. Pourquoi choisir de telles questions ? Parce qu'elles compléteront peut-être la lecture de son livre, que je vous recommande encore une fois de lire : J’ai choisi d’être libre.

La jaquette de votre livre est superbe. Votre look rock, vêtue de cuir de la tête aux pieds, et sans être vulgaire, porte-t-il un message volontaire ?

Henda Ayari : Un petit peu, c’est mon look. J’aime beaucoup changer de look, j'aime assez le cuir et les treillis militaires. Autrement je porte parfois des habits plus classiques. Je me sens bien en cuir : j’adore porter le perfecto, j'aime les tenues de motards, c’est le côté liberté de la moto (dont j’aimerais bien passer le permis), que j’aime dans le cuir. Le cuir c’est féminin et ça représente une partie de ma personnalité comme les treillis et les tenus militaires, peut-être parce que au fond de moi je me sens comme une guerrière pour qui la vie est un combat.

Quelle musique aimez-vous, Henda ?

Henda Ayari : Toutes sortes de musiques. J’aime particulièrement celle des années 80-90. J’écoute de Dalida à Queen, Tracy Chapman, Sade, aussi, j’aime les voix un peu chaudes. Le rock, cela dépend, j'ai eu ma période rock à l'adolescence avec Nirvana, que j'écoutais souvent puis Reggae, avec Alpha Blondy, Bob Marley… Je peux écouter les Bee Gees, ABBA, Joe Dassin, la chanteuse que j'aime en particulier et à laquelle je m’identifie le plus, c’est Dalida. Mais à la différence d’elle, c'est que moi, j’ai eu la chance d’avoir eu des enfants, un manque cruel dont elle a beaucoup souffert. J'aime vraiment toutes sortes de musique, comme Budha Bar, Kery James, Grand Corps Malade, Stromae…

Quelle genre de littérature préférez-vous aujourd’hui ?

Henda Ayari : Je lis de tout. Je préfère les témoignages, les ouvrages de sociologie. Je lis "Le secret" et aussi tout ce qui concerne les plantes, les pierres. J’ai une passion pour les remèdes naturelles. Je soigne avec des plantes. J’aime aussi les livres sur les voyages : je travaille actuellement dans les voyages pour une compagnie américaine.

Seriez-vous intéressée d’avoir un contact avec Zaho ? Pensez-vous que ce genre de chanteuse pourrait apporter quelque chose à votre association "Libératrices" ?

Henda Ayari : Oui j’apprécie Zaho, c’est elle qui est venue après moi pour des dédicaces au magasin Cultura de la Rochelle. J’aurais pu la rencontrer, je le redis, c’est quelqu’un que j’apprécie.

N’êtes-vous pas déroutée par tous ces gens qui veulent vous suivre sur votre page Facebook mais qui ont une vision qui va dans tous les sens ?

Henda Ayari : Je vis tous cela très bien. Je n’ai pas de problèmes avec les gens qui me suivent. Parfois certains n’ont peut-être pas compris, ce que je veux exprimer. Je lis les commentaires, les avis sont toujours bon à prendre, car on apprend tous les uns des autres. Cela m’aide à mieux cerner certains sujets. Les gens irrespectueux ou provocateurs je les bloque.

En deux mots : Florence Bouquillat.

Henda Ayari : Une main de fer dans une gant de velours.

Je vous laisse conclure.

Henda Ayari : Je suis ravie d’avoir participé à cette interview. Je suis contente de ce qui se passe. J’espère que l’association "Libératrices" va être suivie car beaucoup de femmes qui ont été coupées du reste de la société, tout comme moi, suite à un embrigadement dans une doctrine sectaire, je reçois énormément de messages de femmes en souffrance qui voudraient s'en sortir, elles ont besoin d'être soutenues à tous les niveaux et je souhaite que l'association que j'ai fondée soit un intermédiaire entre ces femmes et le reste de la société car ces femmes ont besoin de la société comme la société a besoin de ces femmes. L'enjeu de demain ce sont surtout les enfants, c'est pour cela que l'éducation doit être la priorité et qu'en aidant ces femmes ont aide également des enfants qui seront les adultes de demain.

On a encore beaucoup de travail pour faire avancer les choses mais tout est possible. "On peut construire un avenir encore plus beau sur les ruines de son passé" (Henda Ayari).

Merci à Henda Ayari pour sa gentillesse et sa disponibilité. Quant à vous chers amis, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

 

En savoir plus :
Le Facebook de Henda Ayari
Le Facebook de Libératrices


Ichigo Samuru         
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