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puce Mises en Capsules 2017 : Striptease 419 - Saloperie -Aujourd'hui, la pluie - Là - Jeanne d'arc : un procès brûlant !
Ciné 13 Théâtre  (Paris)  juin 2017

"Striptease 419"
Création collective à partir de l'émission TV Striptease par et avec Ambre Febvre, Paul Lourdeaux, Salomé Scotto et Thomas Larbey.

Le quatuor de jeunes gens qui a choisi de restituer sur scène l'esprit et la lettre d'une émission mythique de télévision a mis la barre très haute, trop haute sans doute.

Déjà, quand résonnent les échos de la musique de fanfare de ce programme belge, il n'est pas sûr que les dernières générations l'associent avec "Striptease", émission qui passait en deuxième partie de soirée sur la troisième chaîne, il y a plus d'une décennie.

Et puis, en rejouer des scènes emblématiques n'est pas évident. Car ce qui était la marque de fabrique de "Striptease", c'était une manière de prendre son temps pour attendre que sortent des paroles "vraies", que soient saisis par la caméra des instants de vérité au-delà des premières réactions stéréotypées.

S'emparer d'un texte spontané pour en faire un texte théâtral paraît donc une fausse bonne idée. Le quatuor de jeunes acteurs y trouve prétexte à jouer avec cœur et entrain, ce qui rend les séquences jouées heureusement moins vaines qu'elles pourraient l'être.

"Saloperie"
Comédie dramatique de Karina Beuthe et Azize Kabouche d'après "Les mots pour le dire" de Marie Cardinal, mise en scène d'Azize Kabouche, avec Karina Beuthe, Emma Kabouche, Lucie Mantez, Louise Marco, Azize Kabouche, Laure Le Rouzic et Margaux Gorce.

Pas de doute, Karina Beuthe et Azize Kabouche ont saisi et compris ce que Marie Cardinal a dit et écrit sur l'Algérie dans ses dernières années françaises. A partir du texte admirable de ce grand auteur, ils ont su recréer l'atmosphère lourde et désespérante de ces années de plomb et cela en s'abstenant de tout réalisme, de tout naturalisme.

Au contraire, l'histoire pesante entre Marie et sa mère perdue dans l'alcool, les rancoeurs et la chaleur est ici totalement distanciée parce que Marie est un "choeur" de quatre filles et que l'Algérie sous forme d'un homme du cru s'introduit sur scène par l'intérieur d'un "frigo".

Commencé par de très beaux plans aériens de l'Algérie en vidéo, "Saloperie" bénéficie de l'écrin dans lequel il est scénographié par Philippe Jasko et l'on sent la patte d'un vrai metteur en scène dans les mouvements et les déplacements entre ombre et lumière "des" Marie, de leur mère et de la personnification truculente de l'Algérie algérienne par Azize Kabouche.

A l'antithèse de beaucoup de capsules qui ne cherchent qu'à amuser et à retrouver l'esprit café-théâtre, "Saloperie" présente un fragment théâtral qui fait sens.

"Aujourd'hui, la pluie"
Texte écrit et mis en scène par Roman Sitruk, avec Dominique Guillo, Chrisopher Bayemi, Aude Roman, Fiona Levy et Théo Askolovitch.

Partant sur les chapeaux de roue, mêlant plusieurs époques, "Aujourd'hui, la pluie" donne l'impression de vouloir résumer en trente minutes une œuvre complète qui pourrait se déployer sur scène pendant trois ou quatre fois plus de temps.

Si le texte se suit bien, et que l'on finit par être happé par le sens du récit de Roman Sitruk, on pourra lui reprocher d'avoir sacrifié l'émotion que devrait générer chacun des personnages pour uniquement privilégier le sens mémoriel qui se dégage de son œuvre.

Au bout du compte, on se demande si l'exercice qu'il mène avec un brio certain ne se construit pas au détriment du théâtre. "Aujourd'hui la pluie" paraît plus un très bon synopsis pour le cinéma qu'un argument conçu spécifiquement pour la scène.

"Là"
Comédie dramatique de Tania de Montaigne, mise en scène de Léa Moussy, avec Fabrice Moussy et Xavier Thiam.

Deux hommes, enfin à ce qu'on croit au départ, sont enfermés dans un lieu incertain et leur conversation bascule - peu à peu et à cause d'une histoire de testicules - vers l'absurde.

On pourrait dire trop rapidement (et à tort) : rien de nouveau sous le soleil des projecteurs. Car Tania de Montaigne ne s'est pas contentée de jouer la carte de l'absurde. Elle l'a rendu jouissif et imparable, bien aidée par le travail de Léa Moussy, qui n'a pas laissé le duo s'installer dans un échange statique.

"" est constamment en train de se renouveler et va crescendo dans le rire. Preuve de la réussite du projet de Tania de Montaigne, le couple formé par Xavier Thiam et Fabrice Moussy est très vite adopté par les spectateurs, au point qu'on a envie d'en voir et d'en savoir davantage sur eux.

Nul doute que sous la forme d'un spectacle plus long, "Là" ne perdrait pas de son allant et ferait tout autant mouche. On attendra ainsi avec impatience la probabilité d'une version étoffée.

"Jeanne d'Arc : un procès brûlant !"
Comédie parodique de Benoit Celotto et Pauline Marteau, mise en scène de Johanna Boyle, avec Sophie de Fürst, Arnaud Denissel, Laurent Paolini et Clément Séjourné.

On en a vu des parodies historiques ! Des très mauvaises mais aussi des sublimes, comme celles des Monty Python ou d'Alexandre Astier réécrivant la geste arthurienne. "Jeanne d'Arc : un procès brûlant !" s'inscrit du côté des meilleurs.

Drôle, vif, sans mauvais goût ni fastidieux anachronismes, cette version des aventures de la pucelle ravira grands et petits. Evidemment, à l'instar de nombre de spectacles, les comédiens sont obligés de se dédoubler, de multiplier les numéros propices à gag, et la farce connaîtra aussi bien des hauts que des bas.

On signalera en tête de distribution la gente dame Sophie de Fürst en Jeanne d'Arc, qui ne s'en laisse pas compter par les Anglais. Elle a du bagout et semble heureuse d'attendre qu'on la brûle. S'il y avait un prix de la révélation des Capsules de l'année, elle l'obtiendrait sans contestation possible.

 

Philippe Person         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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