Vous vous rappelez l'affrontement entre Goku et Freezer dans Dragon Ball Z ? Freezer prend l’avantage au combat jusqu'à ce que Goku génère un Genki Dama qui semble venir à bout de son ennemi. Cependant, Freezer a survécu à l'attaque et blesse gravement Piccolo avant de fumer Krilin. Goku devient alors sur-vénère et se laisse submerger par la colère. Il se transforme pour la première fois en Super Saiyan. Sa force dépasse alors celle de Freezer, même lorsque celui-ci déploie sa puissance à 100 %. Goku finit par défoncer Freezer comme il se doit.
Vous vous rappelez de la sensation que vous avez ressentie en voyant Goku se transformer en super-guerrier la première fois ? Moi je m’en rappelle très bien, et c’est la même sensation que j’ai à chaque fois, noué au fond du bide, quand je vois Rise of the Northstar sur scène.
Le Download Festival, par son terrain accidenté, sa très mauvaise organisation et sa situation géographique, est 10 fois plus épuisant qu’un festival normal. C’est donc à moitié mort, que j’ai commencé la troisième et dernière journée. Je dois d’ailleurs commencer par faire la queue au stand contentieux du Cashless, car l’appli du Download plantait complètement. Ça acceptait de prendre l’argent des gens, mais les virements n’étaient pas transmis sur nos comptes et donc impossible de s’acheter à boire alors qu’on était en pleine canicule. Une fois ce problème réglé, c’est en titubant que je me suis dirigé ensuite vers la Mainstage 2, en traversant la chaleur aride de Bretigny. Aucune ombre nulle part. On se croyait vraiment sur Namek.
Lorsque j’ai vu que mon pote Julien avait lui aussi un problème avec son cashless, la colère suscitée par sa déshydratation et la mienne a eu pour effet d’entraîner chez moi une sorte de transformation. Mes muscles ont pris un peu plus de volume, mes yeux sont devenus verts…
Parallèlement à ça, le groupe Rise of the Northstar est monté sur scène et a commencé à jouer. Dès les premiers riffs de guitare, des éclairs parcouraient la foule. De nombreux cailloux flottaient comme s’il n’y avait plus de gravité.
Quand la basse et la batterie ont commencé à balayer le public par salves destructrices, j’ai senti en moi grandir une puissance considérable. Puis quand Vithia a pris le micro et balancé les premières phrases du titre "Again and Again", mes cheveux sont devenus dorés et se sont dressé. J’étais entouré d'une aura jaune, comme enflammé...
Le combat entre ma fatigue et mon envie de sauter dans tous les sens est devenu vite inégal, et malgré un Kaïoken x20 sur "Sound of Wolves", je me suis vite retrouvé essoufflé. J’ai tenté alors de rassembler l'énergie nécessaire à la réalisation d'un Genkidama pendant "Samuraï Spirit". Mais le rythme infernal de "Welcame (Furyo State of Mind)" me vide de toutes mes forces. Furieux contre ma faiblesse, alors que c’est la journée la plus chargée en nombre de concerts de ouf, je me laisse à nouveaux envahir par la colère et me transforme en Super Saïyen sur "Demonstrating My Saiya Style". Ma force augmente considérablement et je peux même aller me frotter aux autres super-guerriers dans le Circle Pit.
L’énergie est complètement folle et quand le show se termine après "What the Fuck" et "Bosozoku", je suis K.O. mais heureux. J’ai régulièrement vu le groupe en live, mais c’était la première fois que je les voyais en festival, avec une aussi grande masse de gens… C’était vraiment cool.
Ce set de Rise of the Northstar était le dernier concert de l’ère Welcame (leur premier album). Le groupe devient de plus en plus énorme. Le prochain disque, qui devrait être produit par un des frères Duplantier (Gojira), s’annonce comme le plus gros truc de 2018… J’ai tellement hâte de voir le groupe remplir des grandes salles et être en tête d’affiche de ce genre de festival ! Car soyons honnête, même s’il y avait du très gros niveau en ce dimanche (Suicidal Tendencies, Prophet of Rage…), Rise of the Northstar méritait de jouer beaucoup plus tard et plus longtemps. Surtout que Green Day clôturait le festival avec un set de 2h30… J’aurais bien amputé ces 2h30 de punk gentillet, pour donner 30 minutes de show en plus à Suicidal Tendencies, Prophet of Rage et Rise of the Northstar.
Si vous n’avez jamais écouter Rise of the Northstar, arrêtez de lire cet article et procurez-vous l’album et les 2 EP de toute urgence. Si vous ne les avez jamais vus en live, abonnez-vous à leurs réseaux sociaux, mettez-vous des alertes mails s’ils passent près de chez vous… Vous n’aurez plus d’excuses. Comme dans tout bon sh?nen, ils deviennent de plus en plus fort au fil des épisodes. Ils sont incontournables et vous aurez les glandes de pas en avoir profité quand ils feront une carrière de ouf à l’étranger.
Bref, écoutez et allez voir Rise of the Northstar.
PS : Je n’avais pas de pass press pour le Donwload, j’ai payé ma place… Donc je ne vous fais pas un article complet sur le festival. Mais sachez que vendredi, j’ai élu Hatebreed comme le meilleur concert du jour et la meilleure bonne bagarre dans le pit. Samedi, Slayer et System of a Down ont tout défoncé et dimanche Rise of the Northstar, Suicidal et Prophet of Rage ont tout niqué !
PS2 : Le festival était une catastrophe. Mal organisé (OK, c’est un peu une habitude avec les festivals Live Nation en France), loin, pas pratique, pas d’endroit à l’ombre, pas ou peu de points d’eau (bonne idée en pleine canicule), mauvais son, problème avec l’appli du festival, problème avec le cashless, pas de réseaux ni de Wi-Fi, terrain horrible (c’est vraiment drôle d’empêcher les gens d’entrer avec des bouchons de bouteilles quand le terrain de festival est un énorme champs de gros cailloux…), pas assez de barman le samedi donc des queues de 40 minutes pour acheter à boire en pleine canicule. Mauvaise gestion de la foule. Des problèmes de sécurité. Je ne sais même pas comment ont fait les handicapés et personnes à mobilité réduite pour survivre. Des problèmes à la limite de la mise en danger d’autrui… L’édition de l’année dernière était déjà pas terrible, ils ont réussi à faire pire. S’ils n’avaient pas le chéquier de Live Nation pour avoir les meilleurs groupes, ce festival serait mort et enterré.
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