Comédie de Eric Assous, mise en scène de Antony Marty, avec Arnaud Cermolacce, Antony Marty, Florence Fakhimi, Marion Christmann et Anne-Laure Estournes.
Avoir un bon copain est sans doute est sans doute ce qu'il y a de meilleur au monde, comme entonné dans une chanson d'antan, mais avoir pour meilleur copain un hâbleur égocentrique, opportuniste, cynique et menteur n'est pas une sinécure surtout pour l'ami "bonne pâte".
Dans "Mon meilleur copain", Eric Assous dynamite la sacro-sainte amitié masculine et opère une magistrale variation de la figure du menteur passé maître dans l'art du pipotage.
Connaissant ses classiques, il hybride les codes du vaudeville, avec une comédie à quiproquos dont le comique repose sur les travers d'un personnage-pivot et de la comédie de moeurs, avec son thème de prédilection qu'est l'illusion conjugale, et opère une déclinaison contemporaine du duo comique formé par le clown blanc dominateur et l'Auguste, sa victime.
L'opus mis en scène avec efficacité par Antony Marty, qui évite les écueils du boulevard incitant au surjeu et au numéro d'acteur sans toutefois en négliger la finalité de divertissement, porte sur scène un joyeux quintet issu de la jeune garde de la comédie.
A commencer par lui-même, également au jeu, sans verser dans le côté "chien battu", dans le rôle du sincère qui met son couple en danger sous l'injonction d'un ami qui ne lui veut pas du bien incarné de manière époustouflante par Arnaud Cermolacce.
Et pour la gent féminine, Marion Christmann, l'amie sacrifiée du premier, Florence Fakhimi, l'épouse édifiée du second, et Anne-Laure Estournes, la maîtresse embarrassante responsable du maelstrom mythomaniaque.
Pour sourire et rire sans état d'âme. |