Charles, un adolescent blanc et blond, enfant rescapé d'un crash aérien au dessus de l'Afrique et élevé par un autochtone atypique, est ramené à la "civilisation" grâce à Google Street View, aux réseaux sociaux et un journaliste opiniâtre.
Ainsi fait-il connaissance de sa famille (aisée) et de la vie des privilégiés dans les sociétés capitalistes post-modernes.
Empruntant à Edgar Rice Burroughs et aux philosophes des Lumières, le romancier*, dramaturge** et scénariste*** belge Thomas Gunzig livre, sous le titre équivoque "La vie sauvage", une variation contemporaine aussi inattendue que prosaïque - voire cynique - du mythe du "bon sauvage" sans toutefois de velléité satirique ou philosophico-politique d'autant que son "héros" n'a rien d'un candide Huron.
En effet, le comportement déterminé du jeune homme s'avère pour le moins pragmatique et sa volonté de "retour au pays", soutenue par son amour pour Septembre, sa "beauté animale" et "la profondeur cosmique de son regard", est au coeur de l'inattendue intrigue d'un opus qui recèle un excellent scénario pour une fable contemporaine. |