Cool, j'ai la chance d'être au milieu d'une salle de Ramonville pleine pour accueillir LE groupe du moment : The Kills.
En attendant, une petite mise en bouche : British Sea Power. Hein, nan… Comment ça, ce ne sont pas les anglais en première partie ? Bon bah tant pis. On attend donc le remplaçant qui aura l'honneur et le privilège d'obtenir la première partie au pied levé. J'ai nommé…trtrtrtrtrtrtr (roulement de tambour) : Paganella, le combo toulousain qui ne cesse de gravir les échelons : après être passés aux Francofolies 2004, le groupe s'est fait remarqué au Printemps de Bourges. Une jolie surprise que nous offre le Bikini, une fois de plus.
Je ne vais pas m'étendre sur la présence scénique du quatuor mais honnêtement ils n'ont vraiment pas à rougir des groupes de rock réputés qui s'arrachent sur scène. En effet la jolie et étonnante voix de Delphine nous a enchanté. Les riffs de rageurs de Sylvain à la guitare, son alter ego musical depuis la création du groupe, sont venus renforcer une section rythmique simple mais efficace.
Bref, une petite curiosité qui mérite le détour. Pour vous donner une idée du style : si vous avez aimé Candie Prune il y a de cela quelques années, alors vous aimerez forcément Paganella.
Place maintenant au couple sulfureux qui finira la tournée de promotion de son nouvel album No Wow le 28 août à Leeds.
Ayant écouté goulûment leur dernier album, j'étais vraiment curieux de voir comment il réussirait à faire passer leurs émotions sur scène. Pour tout vous avouer, je n'ai vraiment pas été déçu.
Le concert débute sur le mystique No Wow qui a donné le nom à l'album. Le ton est donné, le couple n'a pas l'intention de faire acte de présence. Alison Mosshart et sa voix torturée nous envoûte et le guitariste nous file des grosses claques derrière la tête avec sa guitare saturée, subtile mélange d'une tronçonneuse et d'un avion de chasse. Le duo mixte nous montre que le pur rock à la mode US est encore vivant.
Pas besoin de deux grattes, d'une batterie et d'une basse pour faire un barouf d'enfer. Une bonne grosse boîte à rythme, qui peut vite énerver, quelques pédales d'effet bien placées et une musique torturée, telle est la recette du couple qui est sur scène comme dans la vie de tout les jours : déjanté et provocateur.
L'apogée au niveau émotionnel a été sans conteste leur interprétation du morceau "Hate the way you love", qu'ils ont joué en deux parties. La tension était palpable sur scène. On les sentait prêts à se sauter dessus : pour s'étrangler ou s'embrasser ? Eux seuls le savent…
Le reste du concert est allé crescendo pour finir sur un "Fuck the people" qui, je pense, nous a tous fait perdre au moins 20% de capacité auditive.
Le concert entier fut donc une démonstration de leur maîtrise technique et scénique. N'hésitez pas à aller les voir en concert ou même à acheter leur album.
Encore des doutes, lisez l'excellente chronique de l'album No Wow sur Froggy bien sûr…
Musicalement.
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