A force de se geler les fesses dans leur pays si froid, les norvégiens se sont trouvés des occupations et des loisirs d'intérieur. Parmi eux, la musique bien entendu, au fond d'un studio cosy, ou au coin de la cheminée, guitare à la main.
Le résultat est probant, une marée de groupes norvégiens de talent submerge l'Europe, pour notre plus grand plaisir.
Totalement à l'opposé du blues rock de Bjorn Berge, plus léger que le rock "nickcavien" de Madrugada, les Washington (quel drôle de nom, ça ne vaut pas Saint Etienne…) balaient tous les styles, ce qui d'ailleurs est peut être un des seuls points négatifs du disque pour qui est habitué à des disques musicalement cohérents d'un bout à l'autre.
Parfois songwriter jouant sur la corde sensible ("Hymn" et sont orchestration minimaliste accompagnant un chant mélancolique), parfois popisant à souhait ("Walking man" ou "Landslide" qui se lance dans de grandes pirouettes vocales façon Coldplay), les Washington donnent aussi dans le style Buckley comme sur le très beau titre d'introduction "Black wine" ou "Have you ever" sur lequel la voix évolue dans un registre encore différent.
Ce travail d'orfèvre, tout au long des 11 titres de ce disque, ressemble plus à un best of qu'à un véritable album pour deux raisons principales. Tout d'abord parce que tous les titres méritent leur place sans véritable tube qui relèguerait les autres en seconde division et aussi parce qu'il n'y a pas véritablement de lien entre les titres explorant des directions que l'on situe finalement assez mal entre pop, country et songwriting.
En tout cas des best of comme ceux là, bon nombre de groupes anglo saxon en feraient leurs choux gras et nous notre bonheur.
Et si Oslo devenait le nouveau Manchester …. A new order Rising … Ce n'est pas moi qui le dit ! C'est le titre de l'album ! |