Parfois le bonheur, c’est simple comme quelques mélodies, un phrasé harmonique.
Pour fêter ses soixante ans, le maître du oud Anouar Brahem a décidé de s’associer avec trois grands musiciens de jazz. Avec Dave Holland à la basse, Jack De Johnette à la batterie et Django Bates au piano, le musicien Tunisien continue de marier racines traditionnelles et ouverture vers d’autres paysages sonores. Le tout comme relié par les Maqams qui sont évoqués dans le titre de l’album et qui se réfèrent à un système modal de la musique arabe traditionnelle, comme une sorte d’équivalent aux modes chers aux musiciens de jazz et puis un langage commun : celui de l’amour de la musique, ou plus précisément des musiques.
Cet album marque également les retrouvailles entre Anouar Brahem et Dave Holland dont la première rencontre lors de l’enregistrement de Thimar remonte maintenant à 20 ans. Il n’est pas nécessaire de rappeler qu’Holland et DeJohnette sont des partenaires musicaux de très longue date, leur première association remontant au tournant des années 70 lorsqu’ils fréquentèrent tous deux les ensembles de Miles Davis.
Il est donc absolument normal que l’on retrouve ici un jazz à la facture plutôt classique mais également une virtuosité, une incroyable palette de couleurs (harmoniques et mélodiques) et une véritable complémentarité entre les musiciens. On imagine même facilement une complicité. Mais surtout nous ne pouvons qu’être marqués par une certaine magie, presque de la nostalgie, qui se dégage de ce disque. Il y a de la noblesse ici et beaucoup de spiritualité. Un grand disque fait par d’immenses musiciens, un disque à l’immense pouvoir émotionnel qui exprime cet autre islam qu’il ne faudrait absolument pas oublier.
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa filmographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !