Drame de Victor Hugo, mise en scène de Pascal Faber, avec Pierre Azéma, Séverine Cojannot, Pascal Faber, Pascal Guignard Cordelier, Frédéric Jeannot et Joëlle Lüthi.
A Londres en 1553, Marie Tudor reine d’Angleterre a pour amant Fabiano Fabiani, lequel entretient parallèlement une relation avec la jeune Jane, orpheline recueillie par l’ouvrier-ciseleur Gilbert qui en est tombé amoureux et souhaite l’épouser.
Simon Renard pour l’Espagne, futur époux de la reine, va tout mettre en œuvre pour faire tomber Fabiano Fabiani, quitte à utiliser la jalousie de Gilbert.
Avec la même maestria qui a fait l’efficacité et le succès de la première version des années durant, mais dans une variante resserrée et plus interprétée que par un sextet de comédiens (au lieu de neuf), Pascal Faber et la Compagnie 13 reviennent avec ce nouveau "Marie Tudor", le drame romantique de Victor Hugo.
On retrouve la même belle fluidité pour enchaîner les scènes et passer en peu de temps d’un lieu à un autre, ainsi que le jeu nerveux et investi qui donne à cette pièce l’épaisseur et le suspense d’un thriller.
Ainsi que le trio magique de la première version. Séverine Cojannot, impériale en Marie Tudor à qui elle prête sa belle sensibilité pour montrer toute la fragilité de cette reine vieillissante déchirée entre l’amour et le devoir. Elle est magnifique.
Frédéric Jeannot est parfait en Fabiano Fabiani plein de fourberie. Quant à Pierre Azéma, il est toujours aussi bouleversant. Quel grand comédien.
Trois autres comédiens complètent cette distribution : Joëlle Luthi (touchante Jane), Pascal Guignard Cordelier (mystérieux et intense) ainsi que Pascal Faber, machiavélique à souhaits dans le rôle de Simon Renard (et son mystérieux dictaphone ?!)
Magnifique drame sur la passion amoureuse et l’aveuglement qu’elle provoque, comme sur les jeux de pouvoir, "Marie Tudor" par la Compagnie 13 est un spectacle passionnant où les comédiens sont mis en avant, gage d’une soirée théâtrale réussie. |