Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce En attendant les hirondelles
Karim Moussaoui  novembre 2017

Réalisé par Karim Moussaoui. France. Drame. 1h53. (Sortie le 8 novembre 2017). Avec Mohamed Djouhri, Sonia Mekkiou, Mehdi Ramdani, Nadia Kaci, Hania Amar, Hassan Kachach, Samir El Hakim, Chawki Amari et Aure Atika.

Ces dernières années, on avait un peu perdu le cinéma algérien qui semblait bien moins dans son présent que les autres cinémas du Maghreb.

Bonne nouvelle : avec "En attendant les hirondelles" de Karim Moussaoui souffle de nouveau sur l'Algérie un bon vent cinématographique.

Et pour cela, le jeune réalisateur dont on avait pu voir un moyen métrage prometteur, "Les jours d'avant", s'autorise à filmer l'Algérie comme un pays porteur d'histoires et de vies dignes d'être racontées.

Finis les temps angoissés des années 1990, dont il décrivait d'ailleurs parfaitement le climat dans "Les Jours d'avant", l'Algérie qui attend ses hirondelles est redevenu - tout au moins en surface - un pays jeune dont le destin est devant lui et pas enfoui dans les rancoeurs post-coloniales, le blocage d'une société politique vermoulue qui maintient en vie artificielle les "héros de l'indépendance" et la guerre civile avec un ennemi fantasmatique qui frappe partout et nulle part.

Les trois récits d'"En attendant les hirondelles" de Karim Moussaoui ont en commun de dire tout un tas de choses sur le pays et ses habitants, mais sans avoir besoin de développer un sous-texte sur le contexte. Il y aura de gros secrets, de terribles révélations, mais elles éclateront ou pas, sans qu'il y ait besoin d'ellipses pour les taire ou feindre de les ignorer.

Des vies se jouent, des choix s'opèrent, des vérités se disent. C'est un film en fusion où des paroles se libèrent, des désirs reprennent corps et où l'on parcourt les villes et les routes, les no man 's land entre bidonvilles et immeubles en construction.

Il y a dans le film pléthore de ruptures et de points de vue. "En attendant les hirondelles" pourrait être plusieurs films à la fois : road movie, description quasi antonionienne d'un monde en transformation, étude des mœurs d'une jeunesse prise entre modernité et tradition.

Il est clair que Karim Moussaoui se refuse à la pure sociologie, préfère se faire conteur et chacune des histoires est un conte moral mené avec beaucoup de virtuosité technique et un sens rare de la pure narration.

Il s'appuie sur des acteurs vraiment formidables quelle que soit la génération qu'ils représentent. Il sait raconter la sensualité de la jeunesse ou la fatigue de la maturité.

Il sait sans arrêt surprendre son spectateur, se permet des pauses et des bifurcations. On aura ainsi la surprise d'un moment presque "kusturicien" qui célèbre une Algérie joyeuse et qui n'a pas l'intention d'avoir peur de l'être.

Film ouvert qui pourrait se poursuivre ad libitum, "En attendant les hirondelles" de Karim Moussaoui ne sonne pas que le réveil du cinéma algérien. C'est intrinsèquement une œuvre d'une grande qualité cinématographique qui place son auteur parmi les plus prometteurs cinéastes du moment.

 

Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=