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puce Les chiens de Détroit
Jérôme Loubry  (Editions Calmann-Lévy)  octobre 2017

Jérôme Loubry est un nouveau venu dans le monde du polar et du thriller littéraire. Il vient de publier son premier roman aux éditions Calmann-Lévy, Les chiens de Détroit. C’est donc bien loin de son Berry natal, qu’il a souhaité placer le lieu de son polar, dans une ville nord-américaine dont on a beaucoup entendu parler ces dernières années. Détroit, c’est le symbole d’une ville qui a été la gloire de l’Amérique pendant de nombreuses années, du temps de l’industrie automobile florissante, tombant en décrépitude après la crise des subprimes en 2008. Les gratte-ciel se sont éteints, les rues se sont vidées, de nombreuses maisons ont été abandonnées après qu’on ait chassé leurs propriétaires incapables de rembourser leurs crédits, elles ont été taguées et barricadées.

C’est donc dans cette sinistrose ambiante que se déroule l’histoire de ce roman, Détroit et son climat anxiogène n’ont pas été pris au hasard. Le livre débute en 2013, autour d’une maison encadrée par une horde de policier prêt à donner l’assaut. A l’intérieur, un homme attend, assis, sans aucune violence. Il a enlevé cinq enfants, et en a sans doute tué sept autres, il y a quinze ans. Son surnom, le Géant des Brumes, le monstre qui fait peur aux enfants. L’homme est arrêté, interpellant l’un des deux officiers de police chargés de l’affaire, Sarah Berkhamp, lui disant cette phrase qui nous tiendra en haleine tout le long du roman "aide-moi Sarah, tu es ma rédemption". Pour avoir alors une chance de retrouver les enfants, Sarah et son coéquipier Stan Mitchell vont devoir écouter les fantômes du passé.

La construction du roman est alors simple et efficace, avec des chapitres courts qui alternent retours en arrière remontant aux meurtres non élucidés des enfants à la fin des années 90, l’enquête qui permet d’arriver jusqu’à la maison de l’homme arrêté et enfin, son interrogatoire. Ces allers-retours entre 1998 et 2013 ne nous perdent jamais, au contraire ils construisent petit à petit la solution de l’intrigue.

L’intrigue est extrêmement bien ficelée, aboutissant à une fin inattendue où la psychologie des personnages est parfaitement travaillée. Tous les personnages du roman ont des failles, des obsessions que l’auteur s’est évertué à nous décrire sous la forme de pièces détachées que le livre reconstitue tel un puzzle pour au final nous faire comprendre la phrase prononcée par le Géant des Brumes. La ville de Détroit, elle, est aussi un personnage à part entière, qui a toute sa place dans le roman. Elle est l’objet de nombreuses descriptions qui sont là pour accentuer l’atmosphère du livre et de l’histoire.

On a donc là tous les ingrédients d’un excellent polar. A peine deux jours pour le finir, on a du mal à le lâcher, c’est un signe qui ne trompe pas. Jérôme Loubry passe donc avec brio le test de la première publication, nous proposant un roman Les chiens de Détroit extrêmement prometteur qui ravira les inconditionnels de polar noir intriguant. Sa plume est affirmée, terriblement efficace et prenante, digne des grand auteurs de polar américain. Le livre ferait enfin un excellent film si on se décidait à en faire une adaptation cinématographique.

Reste maintenant à confirmer, en espérant rapidement un nouveau roman de Jérôme Loubry.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Les soeurs de Montmorts" du même auteur
La chronique de "De soleil et de sang" du même auteur
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En savoir plus :
Le Facebook de Jérôme Loubry


Jean-Louis Zuccolini         
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