Pas beaucoup d'infos sur les Américains d'Autolux. Et pourtant, c'est probablement un groupe qui devrait percer dans les prochains mois.
Un trio scénique où le batteur est une charmante demoiselle, Carla Azar. Un trio scénique où le batteur est aussi un chanteur. Une chanteuse donc. Où la basse (Eugene Goreshter) dialogue avec la guitare (Greg Edwards) dans un jeu de questions-réponses, plus audacieux que les classiques "Je fais tout, tu fais le reste". L'entrée en matière se fait ainsi, sur "Turnstile Blues", avec un échange basse-guitare des plus jouissifs.
Entre M83 pour leurs envolées mélodieuses et Slint, surfant parfois sur les sonorités de Manitoba/Caribou, et même Songs : "Ohia". C'est beau, ça prend au corps, ça crache des basses mais c'est d'une violence froide et pacifique, celle qui prend de l'intérieur.
Blanket. L'album est dans l'ensemble bien construit, avec deux ou trois morceaux moins convaincants cependant, comme "Robots in the Garden". Mais même lorsque l'électronique de "Subzero Fun" prend le dessus sur le rock plus agressif de "Angry Candy", Autolux conserve sa crédibilité. Le titre "Here Comes Everybody" longe même la frontière du folk.
Autolux, c'est la lumière automatique de la platine qui reconnaît les bons groupes. Avec des intros à couper le souffle, des ritournelles sensationnelles, au sens émotionnelle. La lumière dans les yeux, l'ouïe est éblouie.
Un album, Future Perfect, telle une prémonition tant on ne prédit à Autolux qu'un futur où leur musique déjà parfaite rencontrera la reconnaissance .
La bonne nouvelle : le groupe est aussi un bon performeur scénique. Aperçu en première partie des Raveonettes à Chicago, le trio a fourni une prestation très rock tendu et psychédélique. |