Seul en scène humoristique d'après la pièce de Bjarni Haukur Thorsson interprété par Arthur Jugnot dans une mise en scène de Sébastien Azzopardi.
Devenir - et être - père ne ressort pas à la sinécure et la paternité primipare, du projet de conception à la première quenotte du nourrisson, relève du parcours du combattant tant pour l'investissement personnel que pour la vie de couple.
Et ce sous toutes les latitudes, tel que sous la plume de l'auteur, réalisateur et scénariste islandais Bjarni Haukur Thorsson dont la partition monologale "Moi, Papa ?", au terme de la traduction opérée par Dominique Deschamps, s'avère hilarante tant elle épingle avec humour cette aventure de l'extrême.
Pour camper l'heureux géniteur qui se remémore, à fins de partage didactique, les états d'âme qui ont accompagnés les laborieuses étapes qui mènent au statut de papa, Arthur Jugnot use d'une nature comique atavique, du côté Gérard dont il a également hérité de certaines intonations, qui fait mouche tant il restitue avec naturel, et le sens du vécu, tant la candeur que les travers du personnage.
D'autant que la mise en scène de Sébastien Azzopardi, soutenue par l'épatante et ingénieuse scénographie composée de deux cimaises "à tiroirs" élaborée par Juliette Azzopardi, ne se complaît pas dans la simple supervision d'un monologue version one man show.
En effet, y apportant la même exigence que pour une partition théâtrale, il l'a instillée de trouvailles et effets inattendus, dont la primeur doit être laissée au spectateur, qui lui apportent le dynamisme ludique de tranches de vie illustrée.
Saupoudré d'un zeste d'interactivité de bon aloi, le spectacle "bon enfant" (sic) s'avère donc résolument jubilatoire. |