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Palais des Congrès  (Paris)  février 2018

Spectacle de la Compagnie Béjart Ballet Lausanne chorégraphié par Maurice Béjart sur la musique de l'opéra éponyme de Mozart interprété par Mattia Galiotto, Gabriel Arenas Ruiz, Kateryna Shalkina, Julien Favreau, Elisabeth Ros, Masayoshi Onuki, Jiayong Sun, Svetlana Siplatova, Jasmine Cammarota, Michelangelo Chelucci, Mari Ohashi, Kathleen Thielhelm, Solène Burel, Kwinten Guilliams, Lawrence Rigg, Wictor Hugo Pedroso, Angelo Perfido, Daniel Goldsmith, Dorian Browne, Denovane Victoire, Antoine Le Moal, Connor Barlow, Daniel Goldsmith, Lisa Cano et Javier Casado Suare.

Grand récit initiatique alignant les "tubes", "La Flûte enchantée" est l'opéra de Mozart le plus célèbre. En 1981, Maurice Béjart décide de l'adapter en ballet. Fils de philosophe, lui-même passionné par les questions essentielles touchant la spiritualité, le chorégraphe a choisi de rester le plus fidèle possible à l'opéra, non pas en illustrant la musique par la danse, mais en trouvant des correspondances entre les deux arts.

La version proposée par le Béjart Ballet Lausanne a été concoctée par Gil Roman, le successeur du maître et, même si il a supprimé quelques épisodes pour ne pas dépasser les trois heures de spectacle, il s'est voulu très fidèle au travail de Maurice Béjart.

Ainsi, la musique que l'on va entendre provient d'un enregistrement de 1964 de la Philharmonie de Berlin dirigée par Karl Böhm, et elle est considérée comme l'une des meilleures versions de la "Flûte enchantée".

Evidemment, on aurait préféré que la musique soit aussi "vivante" que le ballet, mais on comprend le défi économique que cela représenterait, même si parfois l'élan des 44 danseurs, surtout dans les duos, paraît pâtir de cette musique venue de l'arrière de la scène, qui ne peut les emporter comme une musque jouée en direct d'une fosse à l'avant-scène.

Ce sera le seul reproche que l'on fera à ce grand moment d'enchantement où s'enchaînent morceaux de bravoure dansés, ponctués de saynètes plus intimes également inspirées. On pourra peut-être aussi regretter le procédé un peu désuet d'un narrateur qui raconte l'action, sans toutefois reprocher quoi que ce soit à Mattia Galiatto qui joue ce personnage avec beaucoup de conviction.

C'est d'ailleurs la grande force du Béjart Ballet Lausanne : impossible de trouver à redire à une distribution qui atteint l'excellence. Alerte, joyeuse, précise, élégante, ne rechignant jamais devant les difficultés et appréciant toute la subtilité qu'il lui faut transmettre, la troupe est tout simplement au sommet de son art.

Elle ne se lasse, pas plus que le spectateur, de la somme impressionnante d'inventions chorégraphiques sorties de l'imaginaire génial de Maurice Béjart. Celui-ci, attendu au tournant des "grands airs", sait les réinterpréter sans, on l'a dit, tomber dans la pure illustration.

L'on verra, par exemple, Elisabeth Ros donner toute son ampleur à la Reine de la Nuit dans son célèbre chant, point culminant de l'opéra de Mozart. Pareillement, tout de bleu vêtu, Papageno, l'oiseleur, est effronté et bondissant. Masayoshi Onuki lui donne toute son énergie et sa bonne humeur.

Si Gabriel Arenas Ruiz campe un Tamino tout en retenue, Kathleen Thielhelm, sculpturale dans sa tenue blanche, est une Tamina très expressive et très sensuelle.

Ceux qui découvriront avec cette "Flûte enchantée" ce qu'était l'art de chorégraphier de Maurice Béjart en auront un très bel aperçu. Quant aux connaisseurs, ils retrouveront dans cette appropriation de Mozart, la quintessence créative du Marseillais, la puissance et l'impatience d'une pensée, totalement du côté lumineux de l'esprit.

Avec lui, le combat contre l'obscurité est vite gagné et c'est avec bonheur, et sous les auspices du compas et de l'équerre maçonnique, qu'il annonce des temps meilleurs.

 

Philippe Person         
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Encore une semaine avec un jour férié qui nous permettra de sortir, de prendre le temps d'aller au cinéma, au théâtre, chez le libraire, le disquaire ou encore au musée. Voici une petite sélection de nos découvertes de la semaine

Du côté de la musique :

"A Moi La Liberté : Early Electronic Raï - Algérie 1983-1990" par divers artistes
"Aloners to the world" de Alexandr
"Massages for piano" de Arnaud Roulin
découvrons Barbara Rivage et Skopitone Sisko
"K" de Benjamin Asnar
"Buck Rogers time" de Cucamaras
"The issue of love" de Guillaume de Chassy, Chistophe Marguet & Thomas Savy
"Bitter smile" de Kill The Princess
"Au delà des brumes" de Laurent Rochelle Okidoki Quartet
"Rooftops" la nouvelle émission de Listen In Bed à écouter
et toujours :
"Soleil orange" de Dalton
"Gesualdo : Sacrae cantiones" de Il Pomo d'Oro & Giuseppe Maletto
"Summer is a killer" de In My Head
Rencontre avec Mavroudes Dakis Troullos
"D.N.A." de Max Pinto
"Move your feet" de Michael Valeanu
"Inox" de Novembre
"Keep it in mind" de The Red Goes Black
"Ticking twelve" de The Wealthy Hobos
"Monsters and fantastic creatures" de Violons Barbares
"Lendemain" de Xavier Roumagnac Eklectik Band
"Les 10 chansons préférées de Thomas Boudineau..." à écouter dans Listen In Bed

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Trigger Warning" au Théâtre Paris-Villette
"Aymeric Lompret - Yolo" au Théâtre L'Européen
"Trovaores" au Théâtre L'Archipel
les reprises :
"La Collection" au Théâtre de l'Atelier
"Smile" au Théâtre de l'Oeuvre
"Les Aventuriers de la Cité Z" au Théâtre Les Enfants du Paradis
et les autres spectacles à l'affiche

Expositions :

dernière ligne droite pour :
"Picasso et la Préhistoire" au Musée de l'Homme
"Jean-Jacques Henner portratiste" au Musée Jean-Jacques Henner
et les autres expositions à l'affiche

Lecture avec :

"Gyorgy Ligeti" de Karol Beffa
"Si Rome n'avait pas chuté" de Raphaël Doan
"Un clown dans un champ de mais de Adam Cesare et "Les maudits" de Tarn Richardson

"La société royale" de Robert J; Lloyd
"Le récupérateur" de Rémy Disdero

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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