Seul en scène écrit par Yann Jamet, James No, David Gential et Julien Wagner et interprété par Yann Jamet dans une mise en scène de Julien Wagner.
L'humoriste-imitateur Yann Jamet va certainement trouver sa place sur le podium de sa catégorie avec un épatant spectacle qui se présente un festival de voix en forme de feu d'artifice composé de jubilatoires bombinettes explosives lancées sur les personnalités du showbizz, de la politique et du sport.
Son atout tient à l'écriture percutante à quatre mains, signée James No, David Gential, Julien Wagner, qui assure également la mise en scène, et lui-même, à sa forme hybride car incluant le sketch, la "vanne" et la parodie, la goguette et l'hommage, l'esprit chansonnier avec la revue de presse des partis politiques et des imitations inédites.
Et, surtout, à l'exercice de haute voltige vocale qu'il accomplit avec une large palette de tessitures, ainsi de Vanessa Paradis à Claude Nougaro, dans l'opus intitulé "Le Syndrome de Jeanne d'Arc" qui narre ses péripéties dans la découverte des symptômes dont sont atteints les imitateurs.
Empathique et malicieux, Yann Jamet tâcle les lumières du monde du sport comme Franck Ribery et Didier Deschamps, caricature les animateurs du PAF, et notamment le médecin-animateur Michel Cymès qui, évidemment, est indispensable en fil rouge de sa partition, compose de "grandes gueules" féminines telles Chantal Ladesou et Amanda Lear et brocarde les acteurs avec, en tête de gondole, l'incontournable Fabrice Luchini.
Il se paye également le luxe de pasticher ses homologues, de Stéphane Guillon à Olivier de Benoist, et même l'"intouchable" Jamel Debbouze, et, côté musical, si rescapés sont les grands de la chanson, dont Frank Sinatra et Jacques Brel, la chanson française toutes générations confondues, de l'époque "Yéyé", et même le "consacré" Johnny, aux derniers venus sont croqués avec délectation.
Avec une cinquantaine de voix parlées et chantées, dont ceux qui ont vu son premier opus "Jamet d'limite" savent qu'elle ne constitue que la partie émergée de son répertoire, et un mimétisme bluffant, Yann Jamet place haut la barre et, comme il l'indique, il laisse libre cours à sa vocation pour... brûler les planches. |