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Sébastien Bailly  mars 2018

Réalisé par Sébastien Bailly. France. Comédie dramatique. 1h22 (Sortie le 7 mars 2018). Avec Hafsia Herzi, Lise Bellynck, Anne Steffen, Friedelise Stutte, Marie Rivière, Sabrina Seyvecou, Donia Eden et Bastien Bouillon.

Difficile de déduire quoi que ce soit d'un cinéaste à la vue d'un de ses courts-métrages. Mais quand on en découvre trois dans le même programme, on peut déjà se faire une idée de ce qu'il veut dire et comment il va le dire.

C'est l'intérêt de "Féminin plurielles" de Sébastien Bailly qui réunit en un programme de 82 minutes trois de ses œuvres courtes. "Douce" (2011), "Où je mets ma pudeur" (2013) et "Une Histoire de France" (2015" sont apparemment trois courts très différents.

Dans le premier, une infirmière, Douce, va vivre une expérience bien particulière, dans le deuxième, sera posée la question du voile par une étudiante en art, Hafsia, et dans le troisième, la rencontre élective entre une jeune femme française (Delphine) et de son alter ego germanique (Charlotte) sera l'occasion de revisiter un fait d'histoire tragique d'avant la réconciliation franco-allemande.

En premier lieu, saute aux yeux que Sébastien Bailly a la fibre féminine et préfère les filmer alors que les hommes ne sont là que des "figurants", parfois involontairement actifs comme l'homme dans le coma dans "Douce", parfois complice mais quand même bien bluffé par la détermination d'une Hafsia Herzi à son meilleur dans "Où je mets ma pudeur".

On découvre également que le réalisateur aime se servir comme prétexte des sujets de société de son époque : les patients plongés dans un coma long et profond, le sens des signes religieux, le poids de l'histoire dans les rapports actuels entre citoyens européens.

Mine de rien, dans "Féminin plurielles", les trois courts-métrages baignent dans une étrange ambiance commune, celle de la détermination de femmes qui sont sujets et non objets, qui parviennent à leurs fins au bout d'un film en forme de démonstration, mais une démonstration qui vagabonde, qui se sert de l'ère du temps ou du jour.

Ainsi cette balade dans Tulle qui intéresse la jeune journaliste allemande parce que deux présidents de la république française se sont installés dans cette petite circonscription de la Corrèze pour partir à la conquête de la cinquième puissance mondiale, l'amène à découvrir les "massacres de Tulle" perpétrés par les nazis de la Division Das Reich.

Sans conteste, le meilleur des trois courts est "Où je mets ma pudeur" Le suspense est total : la jeune étudiante en art qui porte constamment son "hibou", l'enlèvera-t-elle, comme la loi l'exige, pour présenter son travail sur l'Odalisque d'Ingres ?

Au passage, ce qu'Hafsia Herzi explique dans son exposé est éclairant et vaut à lui seul le déplacement pour voir "Féminin Plurielles" de Sébastien Bailly. On apprendra aussi pas mal de choses sur la ville aux sept collines qu'est Tulle dans "Une Histoire de France"...

A commencer par l'existence, dans cette préfecture minuscule, d'une médiathèque Eric Rohmer, enfant du pays. Ce qui tombe bien, parce que toutes ces femmes déterminées ne sont pas sans rappeler celles qu'on nommait jadis des "rohmériennes"

Si elles divergent dans leur manière d'agir puisqu'elle n'atteignent par leur but par un subtil marivaudage, elles sont également mues par l'envie d'aller voir là où ne leur pas dit d'aller pour que leurs sentiments triomphent de tous les déterminismes que la société place sur la route des femmes.

Petit traité vraiment féministe, c'est-à-dire ne cherchant pas à retourner la domination masculine par son pendant féminin, "Fémin plurielles" de Sébastien Bailly sort au bon moment. Sous le signe de la bienveillance, ces trois tranches de vie qui s’accordent bien annoncent un cinéaste dont on attend le long métrage sans crainte d'être déçu.

 

Philippe Person         
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