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Cheyenne-Marie Carron  mars 2018

Réalisé par Cheyenne-Marie Carron. France. Comédie dramatique. 1h46 (Sortie le 14 mars 2018). Avec André Thieblemont et Arnaud Jouan.

Avec "Jeunesse aux cœurs ardents", Cheyenne-Marie Carron ouvre un nouveau chapitre de son grand livre d'images d'Epinal singulières.

Contre vents et marées, sans tenir compte des modes et de l'opinion dominante, la jeune réalisatrice poursuit une œuvre hors norme, cohérente et politiquement incorrect...

Audacieuse dans son sujet (une apologie de la Légion Etrangère!), inconsciente dans ses propos (elle dézingue une brave famille d'intello de gauche), elle bâtit son film plan par plan, comme un puzzle didactique dans lequel chacun a ses raisons.

Même si, comme on vient de l'évoquer, les tenants de l'honneur, de la France éternelle et de son drapeau glorieux ont plus raison que les sceptiques qui pensent que les guerriers ne sont que des pantins manoeuvrés par les intérêts économiques dominantes et qui risquent leur peaux non pas pour des causes qui les transcendent mais pour le contrôle de minerais rares ou le maintien de dictateurs amis de la France.

"Jeunesse aux cœurs ardents" de Cheyenne-Marie Carron est un film en acier bien trempé, comme les belles figures qui y sont magnifiées. Celle du vieux militaire forgé dans le métal héroïque (André Thieblemont). Celle de l'aspirant légionnaire (Arnaud Jouan) qui, après un parcours erratique, tire du bel exemple précédent l'énergie pour découvrir ce que franche et virile camaraderie veut dire.

Bien sûr, "Jeunesse aux cœurs ardents" est une parabole dont Cheyenne-Marie Carron maîtrise tous les éléments. Elle réussit à rendre crédible cette fusion alchimique entre un jeune homme moderne et un vieil homme nostalgique.

Comme d'habitude, elle mène sa troupe de comédiens amateurs comme s'ils étaient de grands professionnels. Elle sait s'immiscer dans des banquets d'anciens combattants sans que sa présence soit détectable et permet au spectateur de découvrir de l'intérieur, dans leur intimité, la grandeur de ces hommes jamais ridicules quand ils racontent leurs combats d'antan.

Incontestablement, elle est une très grande directrice d'acteurs et ses longs plans séquences auraient épaté Pialat et Cassavetes, d'autant qu'à leur différence, elle ne cherche pas à se mettre en avant. Ni maniérée, ni outrageusement naturaliste, elle privilégie l'émotion qui naît de ces récits toujours répétés où se perpétue le souvenir des camarades tombés au champ d'honneur.

Le plus anti-militariste de ses spectateurs n'en voudra pas à la réalisatrice de "La Morsure des Dieux" de lui avoir fait entendre plus qu'il ne le souhaiterait le son du clairon.

Certes, on craint que par l'odeur de la Légion alléchée, les nationalistes les plus viscéraux puissent s'emparer de "Jeunesse aux cœurs ardents" de Cheyenne-Marie Carron.

Que celle-ci ne s'inquiète pas, tout succès est un malentendu. Quand on connaît la plupart de ses films, on ne peut se tromper sur le sens paradoxalement humaniste de cette apologie couleur bleu horizon aussi belle que du Barrès.

 

Philippe Person         
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