Un voyage sans retour nous emmène dans une expédition clandestine dramatique, partant de Douala, ville portuaire du Cameroun, jusqu’à Lampedusa. Sur fond de problématique géopolitique de l’immigration d’aujourd’hui, cette bande dessinée ne prend pas partie mais constate.
Notre héros, Malik, jeune garçon de 17 ans, est passionné de cinéma, ce qui lui faudra le surnom de "35 mm", mais il n’a pas d’argent pour aller au cinéma.
Il est comme beaucoup de jeune, il rêve d’Europe ou d’ailleurs, juste d’un endroit pouvant lui offrir une autre vie. En tout cas le pense-t-il !
Malik est influençable et faible face à ses amis. Il est envoyé à la campagne chez son grand-père pour le mettre à l’abri des tentations, des errances, et des mauvaises influences, mais jusqu’au jour où ils le retrouvent au fin fond de la campagne Camerounaise.
Le jeune garçon se retrouve presque malgré lui embarqué dans un voyage clandestin tragique en direction de l’Europe. Il échoue à Lampedusa. Il a un statut de réfugier politique, il y trouve même un emploi au Cinecitta grâce, à une association humanitaire qui le recueille.
La nostalgie de ses origines, de ses coutumes, de son pays l’envahit, même s’il ne se sentait pas à sa place au Cameroun, mais ce n’est pas pour autant non plus qu’il la trouve dans ce nouveau pays. Etranger au Cameroun, mais ailleurs aussi !
Et qu’est devenue sa famille ? Si loin, depuis si longtemps, sans nouvelle de leur fils qui s’est enfui.
Gaspard Njork nous raconte la triste réalité des migrants. Pourquoi on fuit sa terre natale. Chaque fuite est différente, mais toujours avec un danger pouvant aller jusqu’à la mort. Il nous emmène dans son univers avec un graphisme coloré à l’aquarelle, donnant vie aux personnages. On pourrait presque sentir le soleil briller, l’ambiance des marchés Camerounais…
Gaspard Njork est Camerounais, il s’est inspiré "un peu" de son vécu. Il a "réalisé de nombreuses recherches graphiques et photographiques dans son pays d’origine".
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