Longtemps dans l’ombre d’Athènes, du moins pour ce qui est des publications, Sparte tient enfin une première synthèse illustrée et en Français. Evidemment, cette synthèse ne pouvait être faite que par un spécialiste de l’histoire grecque des époques archaïque et classique, particulièrement de Sparte, en l’occurrence Nicolas Richer.
Edité aux éditions Perrin, Sparte, cité des arts, des armes et des lois nous permet d’avoir une présentation des traits majeurs de l’évolution de cette cité d’un point de vue politique, artistique et social.
Non spécialiste de l’histoire antique mais néanmoins passionné par l’histoire grecque, je dois bien avouer que cet ouvrage m’a particulièrement intéressé pour diverses raisons. Le livre est tout d’abord très accessible et extrêmement bien documenté. On voit rapidement qu’il est le fruit d’un travail de recherche important de la part de l’auteur qui a en plus le souci de le rendre didactique de par les nombreuses explications fournies par l’auteur qui s’accompagnent d’images et de cartes.
L’introduction de l’ouvrage a pour but de nous montrer que cette cité de Sparte a une image mal connue. L’organisation du livre est ensuite logique, partant de ses origines, nous présentant ensuite l’organisation sociale de la cité, ses valeurs, son mode de vie et ses relations extérieures. J’y ai appris de nombreux renseignements que mes études universitaires ne m’avaient pas fournis. Sparte nous est présenté comme une cité des arts qui se tourna rapidement vers l’austérité. Son rayonnement politique est ensuite évoqué dans un chapitre, de même que son système social fragilisé par des femmes trop puissantes et des hommes trop peu nombreux.
Nicolas Richer prend ensuite le soin de nous expliquer les pratiques éducatives des spartiates au travers d’un chapitre qui m’a particulièrement intéressé. On découvre un système éducatif contraignant, ses étapes et sa formation intellectuelle. L’apprentissage physique complétait une formation sélective. En même temps, l’auteur nous explique l’éducation particulière des filles. A partir de leur éducation physique à finalité eugénique.
La place des mythes et de la religion à Sparte est évidemment présentée dans l’ouvrage, ainsi que la place des rois. La fin du livre porte sur la guerre, sur l’armée et la politique extérieure de Sparte. Les succès contre les perses et la victoire sur Athènes font l’objet d’un chapitre, précédé par trois chapitres présentant la formation et l’organisation de l’armée spartiate, les moyens humains dont disposait la cité ainsi que la forte hiérarchisation de son armée. Le dernier chapitre porte enfin sur son hégémonie jusqu'à son abaissement.
Le dernier livre de Nicolas Richer représente donc une très bonne synthèse de cette cité de Sparte qui se lit très facilement quelles que soient nos connaissances sur cette période historique. Il aura donc toute sa place dans ma bibliothèque de livres d’Histoire.
Amateur d’histoire grecque, je vous invite vivement à lire cet excellent ouvrage. |