" Le fardeau est
un cadeau", voici donc le titre un rien paradoxal du nouvel
album de Nada Surf, le plus Francophile
des groupes américains, qui sort presque trois ans jour pour
jour après l’impeccable Let Go.
Le groupe emmené par Matthews Caws
semble d’humeur guillerette car même si musicalement,
cet album s’inscrit dans la droite lignée de Let Go,
Matthew Caws et sa bande semblent avoir le cœur plus léger.
Peu de chance que les newyorkais aient entendu la phrase d’un
représentant en café vaguement homme politique, mais
le groupe a visiblement la fameuse "Positive Attitude".
Cette tendance se vérifie sur "The
Blankest Year", sur lequel le chanteur s’exclame
"Oh Fuck It, I’m Gonna Have A Party".
Sur Let Go,
il se plaignait de ne pas trouver l’amour, ici il semble avoir
tirer les conclusions un peu convenues, dignes du guide psycho de
Femme Actuelle, pour remédier à ce problème….
"Pour trouver l’amour, il faut s’aimer soi même"
déclare-t-il sur "Concrete Bed"…
On a connu l’auteur du groupe plus inspiré…
Mais bon, encore une fois le tout est enrobé dans un écrin
pop qui rend ce lieu commun anecdotique… "In
The Mirror", "Armies Walk"
ou encore "Imaginary Friends"
sont des chansons pop enlevées à l’écriture
limpide : mélodies imparables, refrains fédérateurs,
cœurs au diapason. Malgré cette déferlante d’optimisme,
deux jolies balades mélancoliques, "Always
Love" et "Comes a Time"
rappellent que le groupe garde également toute sa superbe
dans le spleen.
Il y a peu de chance que ce disque apporte l’immense popular-ité
pourtant méritée à Matthew Caws, Ira
Elliott et Daniel Lorca mais une
chose est sûre : This Album is a
Gift !
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