On ne s’en cache pas chez Froggy’s Delight, Lonny Montem fait partie de ces artistes que l’on aime particulièrement et que l’on suit de près. Son premier EP, What kind of music do you play, nous avait déjà subjugués l’an passé. Delicatesse, écriture ciselée, voix unique, folk maîtrisé, son EP faisait partie des meilleurs écoutés pour l’année 2017.
Un an plus tard, Lonny Montem est déjà de retour, accompagné de Guillaume Charret alias Yules, compositeur et interprète de talent. Les deux étaient faits pour se rencontrer et faire un disque ensemble. Leur idée était de se retrouver dans un lieu, de s’y enfermer pour y composer un disque.
Ce lieu, Tara, le nom de la maison du père de Lonny Montem, situé dans les contrées lointaines auvergnates, donnera le nom à cet EP. Pendant une semaine, enfermés dans cette bâtisse, ils vont pendant 7 jours, écrire et composer. Sept jours, sept chansons, sept pépites pour un EP classieux d’une rare beauté, sept chansons convoquant fantômes et souvenirs fragmentaires, compilant en ballades l’écho des vies qui se sont un temps arrêtées en ces murs.
Leur EP nous propose le portrait de cette Tara, cette maison lieu de création entre volupté, délicatesse et harmonie. On sent au travers des sept morceaux que cette rencontre était une évidence, que tout s’est fait naturellement tant leurs voix s’assemblent et se complètent parfaitement. Le premier titre "Big Big house" ouvre parfaitement l’EP, dévoilant un folk épuré sur laquelle la voix de Lonny Montem résonne merveilleusement bien avant que ne s’y ajoute celle de Guillaume Charret.
"You can close your eyes", reprise de James Taylor, et "Old friends", reprise de Paul Simon sont deux superbes ballades qui illuminent l’EP. "Burning bridges" clôture l’EP aussi bien que "Big Big house" l’avait ouvert, avec en prime quelques mots susurrés par l’artiste en français à la fin du titre. On s’est laissé bercer, sans véritablement s’en rendre compte, par ces sept chansons composées d’arpèges délicats de guitare, de banjo et autre violon.
Une grande délicatesse se dégage de cet EP, on se sent bien auprès de cette Tara, entre rêverie et quiétude. Ces sept jours passés dans cette bâtisse auvergnate auront ainsi accouchés d’un magnifique EP qu’on prendra plaisir à réécouter régulièrement chaque hiver, au coin de notre cheminée.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.