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Mark Greene  (Editions Grasset)  août 2018

Belle découverte encore avec cet auteur que je ne connaissais pas, un certain Mark Greene, pourtant déjà auteur de sept ouvrages dont cinq romans. C’est donc avec Federica Ber, son dernier roman, publié chez Grasset, que j’entre dans son univers.

Le livre débute autour d’un narrateur qui découvre par hasard dans un journal un fait divers qui s’est passé dans les Dolomites. Un couple de riches architectes italiens a été retrouvé mort au pied d’une muraille rocheuse, les corps attachés. Suicide ? Assassinat ? La police italienne est en plein doute. Les autorités italiennes suspectent et recherchent une femme, une randonneuse qui est la dernière à avoir été vue avec le couple d’architecte. Son nom ? Federica Ber.

Ce nom résonne dans la tête du narrateur dès se lecture. Federica Ber, il l’a bien connue il y a vingt ans. Il l’avait rencontrée au cours d’un été dans une salle de jeux vidéo parisienne. Ils avaient passé une semaine ensemble avant qu’elle ne disparaisse. Cette femme, le narrateur l’a profondément aimée. Alors évidemment, revenant dans sa vie au détour d’une lecture, il va se lancer à corps perdu dans une contre-enquête pour comprendre ce fait divers. Il va fouiller avec minutie les différents journaux italiens et replonger dans ses souvenirs avec Federica.

Le narrateur va alors nous raconter sa rencontre avec Federica, sur les grands boulevards parisiens, une rencontre hors-norme, de celles qui restent dans les mémoires. Il va nous raconter comment elle l’avait arraché à ses habitudes, comment il avait appris la légèreté à ses côtés. Ensemble, ils avaient passé une semaine complètement folle, à la démesure du personnage de Federica, rempli d’extravagance. Des soirées arrosées, des après-midis dans les terrasses parisiennes, des promenades dans les jardins parisiens ou bien encore des nuits à la belle étoile sur les hauteurs des toits parisiens, le narrateur se souvient de tous ces instants inoubliables. Il nous les décrit avec une grande précision.

Et en même temps que se dévoilent à nous ses souvenirs, on le suit dans ses recherches sur le fait divers et on apprend qu’il est enseignant en lettres dans un collège, qu’il a toujours eu la volonté d’écrire un livre, sans jamais vraiment y réussir. Alors du coup, cette recherche est une aubaine pour lui, il va fouiller dans ses mémoires et dans les journaux italiens pour nous offrir un triple récit, au passé, au présent et dans l’imaginaire. Le livre qu’il a toujours voulu écrire, Federica va lui offrir.

Et c’est bien ça qui fait la qualité de cet ouvrage, ce récit qui combine le passé, le présent et l’imaginaire de façon magistrale. On passe de l’un à l’autre non pas chapitre après chapitre mais presque d’une phrase à l’autre sans que le lecteur se retrouve désarçonné. En même temps qu’il se souvient, en même temps qu’il cherche à décortiquer ce fait divers, le narrateur imagine les possibles relations entre Federica et ce couple d’architectes. Le narrateur devient écrivain, il va imaginer ce qu’il s’est passé dans les Dolomites et donner au lecteur une explication à ce fait divers.

Il va donc rendre à sa façon le résultat d’une enquête que les policiers italiens n’arrivent pas à résoudre. Et une fois encore, le talent de l’auteur et du narrateur est de nous proposer une résolution parfaitement convaincante pour le lecteur.

A cela s’ajoute un style élégant, celui de Mark Greene, bercé par une écriture superbe qui permet de nous offrir un superbe portrait de femme dans un roman sensible et nostalgique. Le livre nous permet de naviguer entre le rêve, l’imagination et la réalité tout en nous plongeant dans le Paris des années 80, faisant au passage remonter plein de souvenirs personnels à ceux issus comme moi de cette génération. On sort de ce livre plein de nostalgie et c’est vraiment très agréable.

Federica Ber est un donc superbe ouvrage, de ceux que je considère comme les belles découvertes de la rentrée littéraire. Il vient d’être retenu pour le prix Renaudot et le prix décembre sans que cela ne souffre d’aucune contestation. Souhaitons-lui maintenant d’en obtenir au moins un des deux, ce qui viendra couronner un livre qui le mérite pleinement.

 
 

Jean-Louis Zuccolini         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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