Tamino Amir Moharam Fouad dit Tamino est un jeune auteur / compositeur belge d’origine égyptienne à la voix époustouflante.
Ce premier album composé de 12 titres est l’extension d’un EP sorti en mai dernier. Il est intégralement écrit par Tamino qui, de surcroît, y joue quasiment tous les instruments.
Il s’ouvre par "Habibi", premier titre écrit par Tamino à l’âge de 18 ans. Cette ouverture est totalement renversante de beauté. On découvre ainsi une voix d’ange évoquant l’amour (Habibi en arabe) accompagnée d’une guitare et d’un piano. Les variations vocales sont impressionnantes partant d’un registre grave pour monter en intensité et finir dans les aigus à la limite du falsetto. A l’écoute de ce titre, il est strictement impossible de ne pas frissonner. Incontestablement un titre majeur de l’année 2018.
En écoutant la suite de l’album, il serait aisé de lui reprocher d’avoir des influences trop marquées. Il est évident qu’on y entend du Leonard Cohen, Jeff Buckley, The National (sur les titres plus rocks "Tummy" ou "Verses") ou Radiohead (les arrangements de "Sun may shine" avec de subtils petits rythmes électro). A cet égard, on pourra même relever la participation de Colin Greenwood, bassiste de Radiohead sur l’intense et magnifique "Indigo Night".
Tamino arrive néanmoins à totalement absorber toutes ces influences pour aboutir à un album empreint de sa propre personnalité.
Cette voie aiguë si raffinée et exceptionnelle est pour beaucoup dans cette alchimie. Mais, le talent de Tamino ne se limite pas à cela. Il ajoute aux titres quelques touches orientales ou arabes plus ou moins prononcées ("So it goes" ou "Each time"). On assiste alors à une sorte de fusion comme si Thom Yorke et Oum Kalthoum, la grande voix égyptienne, avait décidé de s’unir pour faire une musique alliage de rock, folk et musique arabe ("Sun May Shine").
Avec un premier album d’une telle qualité, âgé seulement de 22 ans, Tamino est à l’orée d’une très prometteuse carrière. Maintenant, on peut être curieux de voir ce qu’il s’en dégage sur scène. Pour les parisiens, il sera en concert le 19 novembre prochain au Café de la Danse et le 6 mars 2019 à la Cigale.
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