En 3 albums : All in en 2014, Playing in the Dark en 2017 et ce City Walk, Adrien Chicot, l'un des pianistes les plus intéressants (et des plus discrets) de la scène jazz française actuelle, a réussi à trouver son style : une élégance moderne et poétique, un swing tout en sensibilité, une complexité qui n’a rien de nombriliste ni de gratuite, et son rythme (dans tous les sens du terme).
Et c’est bien le rythme et le mouvement qui sont au centre de son nouveau disque. Une façon d’aller de l’avant, une impulsion. City Walk serait donc comme l’évocation d’un voyage urbain, peut-être entre Colombie ("Bogota"), Brésil ("Caïpiroska"), New-York ("City Walk", "See you on Monday", "Traffic", "Cross the Street") et Japon ("Ko I Sashi") où chaque musicien (Adrien Chicot joue avec Sylvain Romano à la contrebasse et Jean-Pierre Arnaud à la batterie) avance en harmonie, dans le même élan, dans le même mouvement donc.
Un mouvement qui peut être tout autant une course poursuite où la musique se montre vive et pleine d’esprit ("Bogota", "See You on Monday", "Cross The Street", "Caïpiroska", "Mosquito Hunt", "Green Light") qu’une ballade où la musique se fait beaucoup plus poétique voire romantique ("City Walk", "Traffic", "Ko I Sashi"). Endiablée ou poétique, dans tous les cas une musique toujours pleine de couleurs et de dynamiques, dans tous les cas une bien belle musique.
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