5 titres cela suffit parfois largement pour se faire une opinion sur un groupe, bonne ou mauvaise, justifiée ou pas. Avec ce EP de Whodunit, il suffit d'écouter le premier titre "Buried Memories" pour se rendre compte que les Whodunit nous balancent un gros son qui hésite entre le blues un peu crade américain et le gros punk anglais.
"Stop lying" est d'ailleurs dans la plus pure veine buzzcockienne voire pistolienne avec un break qui louche bizarrement quelques secondes du côté de "Seven nations army" des White Stripes.
Le chanteur ne se soucie pas de chanter juste, ni de chanter d'ailleurs, son chant déglingué et à vif hante ce disque de bout en bout comme une Patti Smith masculine ou un Johnny Rotten sous narcoleptique. Cette impression est renforcée par les guitares crades, courant après la mesure, la rattrapant, la dépassant même parfois.
Précisons que les Whodunit sont français, obstacle supplémentaire pour se faire entendre quand on chante du punk en anglais !
Il faudra attendre un disque plus long pour se prononcer définitivement mais si ces 5 titres ne sont pas suivis par un album à la hauteur, Buried memories from plastic land restera quand même un très bel accident de parcours !
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