Xavier Plumas fait, selon moi, partie de ces artistes insuffisamment reconnus à leur juste valeur. Au fil des disques et des concerts que cela soit avec Tue-Loup, en solo ou sur d’autres projets, il nous offre toujours des compositions et des textes de grandes qualités, portés par une voix que j’aime particulièrement.

S’écartant de nouveau de sa meute (Tue-Loup), il nous offre un troisième album sous son nom après l’excellent Gueule du Cougouar de 2009 et le très bon Cabinet vaudou des curiosités d’Adèle en 2014. Pour faire simple, on peut dire que Xavier plumas ne connaît pas la médiocrité et Mayerling ne déroge pas à la règle.

Mayerling est la marque d’une montre qui appartenait à son grand-père. Pas une montre de luxe, plutôt une de ces bonnes vieilles tocantes au mécanisme solide que n’atteignent pas les années. Comme un témoignage du passé, qui n’a de valeur que pour soi, mais qu’on garde précieusement.

Alors voilà, il est bien évident qu’on va aussi le conserver bien précieusement cet album composé de dix titres aussi beaux les uns que les autres. Une affaire de famille donc, des souvenirs qui se bousculent et une charmante mélancolie qui enrobe cet album. Une mélancolie qui ne l’empêche de rester vivant, titre d’une superbe chanson présente sur le disque.

La voix de l’artiste dégage toujours autant d’émotions, sa musique simple et intense nous procure de nombreux frissons et sa plume est toujours de grande qualité. Xavier Plumas est un poète, la lecture des titres de son album suffit pour le confirmer. Ses chansons sont des invitations au recueillement et à la méditation. Sa musique et ses rythmes enlaçants nous invitent à nous perdre dans l’intimité d’une nuit qui s’étire.

Un piano, une guitare très présente, une batterie discrète et un violon complice : voilà l’alchimie parfaite que nous propose Xavier Plumas sur son dernier album, un album parfait pour finir l’année dans le calme et la sérénité.