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Ulysse & Mona  (Brocoli)  janvier 2019

"Formé par Franck Marguin et Geoffroy Montel, Minizza devient un trio à la fin des années 2000 lorsque l’artiste Rainier Lericolais les rejoint". Créant une musique riche d’influences pop, électroniques ou expérimentales, ils vont notamment collaborer avec Erlend Øye des The Kings Of Convenience, et Erik Arnaud et Edward Ka-Spel des Legendary Pink Dots.

"Deux ans après Le Voyage au Groenland, Minizza signe la bande-originale du nouveau film de Sébastien Betbeder, Ulysse & Mona, avec Eric Cantona et Manal Issa en tête d’affiche".

C’est en ces termes que j’ai découvert le nouvel album de Minizza. Sur le respect d’une exigence jamais désavouée de l’excellent label Brocoli, je me suis donc immergé dans l’écoute de cet album, qui semble suivre le fil conducteur du film dont il est issu. Autant l’avouer tout de suite pour lever le moindre doute, je n’ai pas eu l’occasion de voir le film. Mais j’ai eu l’occasion de l’écouter. Il suffit de fermer les yeux en compagnie de ce disque et vous voilà plongé au cœur de la pellicule, les images musicales défilant sous vos tympans, sous vos paupières.

L’une des bonnes idées du disque est indéniablement d’y inclure des bribes de dialogues, ce qui rend l’immersion plus grande encore. Il est évident que ceux-ci n’ont pas été sélectionnés au hasard et tombent à point nommé, comme une ponctuation singulière pour soutenir l’atmosphère globale du disque qui, de fait, s’écoute comme le road-movie que narre le film, mais aussi et surtout, comme une œuvre globale. Il ne s’agit donc plus d’un album de chansons, ni même une bande son qui joue le rôle de madeleine de Proust pour se souvenir des passages d’un film que l’on aurait aimés, mais bien d’une suite de différents mouvements, tous indépendants les uns des autres, qui s’imbriquent comme des pièces d’un puzzle qui ne peut être achevé sans sa dernière pièce (et quelle pièce).

La principale caractéristique de la musique de Minizza, c’est son minimalisme. A l’heure où les films croulent souvent sous les musiques envahissantes, au point parfois d’en rendre les dialogues inintelligibles, ici la musique semble leur répondre. En effet, parfois un seul piano, un unique clavier, aux contours volontairement très synthétiques, pour dessiner des thèmes simples et reconnaissables qui s’enchaînent et s’entremêlent pour mieux engager une forme d’échange continu permettant ainsi de ne jamais laisser le moindre temps mort. Une synth-pop qui semble parfois directement se référer aux années 80, mais cette musique légèrement lovée dans le passé se dresse ici comme à l’avant-garde des productions actuelles, souvent clinquantes et bavardes.

Rien n’est superflu pour masquer un manque d’inspiration et chaque note s’avère judicieuse. Résumer à quelques qualificatifs et name-dropping la musique de Minizza aux voluptés électroniques serait très réducteur. En effet, les influences se croisent et se mêlent mais jamais n’interfèrent. Si la pop s’ouvre parfois la voie, ce n’est jamais aux dépends des architectures électroniques ou des nappes expérimentales. Les membres font preuve d’une belle palette sonore, sachant ainsi multiplier les sonorités et les styles, les couleurs et les textures. Tout est adroitement lié, offrant ainsi un regard constant sur une ligne d’horizon qui fuit à perte de vue, comme emportée dans un voyage sans point d’arrivée.

Pour autant, jamais la musique ne perd sa route et reste concise, et précise. Elle ne s’effiloche jamais dans les décors inutiles, et garde en elle les arrangements les plus justes possibles. Au premier abord, les bordures peuvent paraître obsolètes, mais soulignent justement la simplicité d’une musique particulièrement immédiate. C’est étrangement au duo Benjamin Lew et Steven Brown que j’ai pu innocemment penser le temps de quelques mesures, mais Minizza reste très largement singulier pour ne pas avoir à souffrir d’une quelconque comparaison. Les mélodies s’accrochent à vous en quelques notes, devenant familières dès la première approche jusqu’à "L’Impossible Éclair", générique dansant d’un disque émouvant.

 

En savoir plus :
Le Bandcamp de Minizza
Le Facebook de Minizza


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Du côté de la musique :

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"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
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"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
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