Un, deux, trois, Champagne ! Pourquoi se priver de flâner sur les pelouses bucoliques d'un des premiers festivals de l'été, dans une communauté en tous points "magnifique" ? Nous oserons donc, le temps d'un week-end, explorer les mystères musicaux de cette troisième édition de la Magnifique Society, qui a pris sereinement ses quartiers, depuis deux ans déjà, dans ce petit cocon de verdure qu'est le Parc de Champagne, à Reims.
Forcément, nous flânerons en musique, fermement décidés à butiner les audaces auditives, savamment concoctées, et à découvrir les sons nouveaux d'ici mais également d'ailleurs – Tokyo, Séoul, invités d'honneur, seront nos curiosités extrêmes-orientales. Un (in)espéré dépaysement.
Immanquablement, la programmation aura l'avantage de la découverte comme de l'hétéroclite – et nous serons au premier rang pour retenir les pépites de ce grand écart musical.
Malheureusement, nous ne pourrons entamer les festivités, le jeudi 13 juin – ce qui ne nous empêche pas néanmoins de recommander, pour les amateurs de groupes émergents, la puissance scénique du rappeur anglais de Scarlxrd, le punk habité de Rendez Vous, le gospel entraînant de The Como Mamas, les planants Français de Dégage, le rock bien saturé des Coréens de DTSQ ou encore la pop saturée de Zombie Chang. Si le festivalier préfère les têtes d'affiche, ce soir-là, ce sera Christine and the Queens ou Roméo Elvis. Bref, confirmation qu'il y en aura pour tous les goûts.
Le vendredi 14 juin, notre cœur se portera vers le rap californien de Channel Tres (et pourquoi pas enchaîner, sans précaution, avec le rap coréen des étranges Balming Tiger !), le blues envoûtant de Delgres, les déjantés Die Antwoord, le BCBG Franz Ferdinand (pour enchaîner, sans précaution encore, avec les incontournables et transgressifs Anglais de Fat White Family).
Le samedi 15 juin, il faudra slalomer entre les nombreux groupes de rap et d'électro programmés – en espérant de bonnes surprises... On se laissera avant toutes choses tenter par les Japonais de The Fin (rock indé) et de Yahyel (electro-pop), par les jeunes premiers de Wallows, par l'électro(n) libre de Sebastian, par le psychédélisme (très attendu) de Pressyes, et par Nekfeu (s'il veut bien quelques photographes dans le pit, car rien n'est moins sûr).
Il faudra faire également un grand détour par la Petite Society, espace calme et créatif prévu pour détendre les esprits, couronner les curieux et "pimper" même les plus timides des visiteurs...
Il ne reste plus qu'à compter les jours, épier le ciel, recharger ses batteries pour profiter pleinement d'un festival riche de promesses.
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