Ce deuxième jour au Foreztival s’annonce assez grandiose. Deuxième jour affichant complet. Le public est au rendez-vous. Les concerts commence à 18h30 et c’est une jeune rappeuse qui a la lourde tâche d’ouvrir les festivités.
Yugen Blakrok : pur rap. Pas d'artifice, juste la chanteuse et son DJ. En un morceau, elle a accroché tout le monde. Un flow magistral. Voilà qui me réconcilie avec le rap. Belle ouverture pour une deuxième journée.
Après le rap vient le reggae de Tiken Jah Fakoly. Après une belle intro arrive Tiken avec son bâton d'ancien venu nous asséner un reggae assez conventionnel. Roots dirons certains. Le set est efficace. À chaque titre quasiment, Tiken Jah Fakoly lance un plaidoyer pour la libération de l'Afrique (Africa). Discours militant permanent. Si j'en crois la fumée soulevée par le public qui danse en quasi trans, il est attendu et apprécié.
Scène pleine arrive ensuite Demi Portion. Retour au rap. Il n'y a pas à dire, je préfère nettement ça. Par contre, il n'y a qu'un truc qui me gêne : pourquoi Demi Portion parce que sur scène, ils sont géants ? Ambiance de folie, ils chantent, sautent, bondissent, enchaînent les titres et tout le monde les suit, bondit, saute et chante. Ils font participer le public, invitent des spectateurs sur scène et les font improviser. Phénoménal et surtout bel hommage à Brassens !
Arrive ensuite Goran Bregovic et son orchestre. L'ambiance s'embrase d'un coup, à grand renfort de cuivres et chants des balkans. Le public est en liesse, chante et danse, ce qui me colle un sourire d'enfer. Ce soir, c'est lui que je voulais voir en priorité, même si j'ai eu deux excellentes surprises avant. Fin de concert intimiste où chaque musicien part et laisse Goran seul et revient mettre l'ambiance une ultime fois. Pendant 20 minutes ! Niveau mise en scène, c’est ce que j’ai vu de plus abouti pour l’instant. Le show est rodé, chaque musicien et choriste est mis en valeur. Et le final avec la reprise de "Bella Ciao" et le premier qui me sort que c’est un générique de série, je lui pète les dents.
On ne perd pas le rythme, on traverse le site et hop ! Zoufris Maracas. On quitte les balkans pour le soleil. Et c’est encore une magnifique surprise ! Laissez-moi vous dire qu'une banane m'avait prévenu que c'était bon et la banane avait raison. Tu l’auras compris, je ne souffre pas d’hallucination ni d’un excès de substances illicites ou non, mais simplement du fait qu’au Foreztival, il y a de nombreuses personnes déguisées. Même moi qui ne danse pas, d’une part parce que je suis raide comme un cintre et je n’aime pas ça en plus, je n'ai pas pu m'empêcher d'onduler. C'est dire.
Ça chante, c'est festif et engagé, avec un mélange de musique latino et zouk, bref tu l'as compris ça groove. Le chanteur est au petit soin pour un public bien chahuté par des pogo pas toujours maîtrisés. Et un final qui commence a capella et se termine en pur hymne punk festif. La belle claque que ce groupe m’a mise.
C'est au tour de Thérapie Taxi de prendre le relais, scène Monts. Introduction avec Céline Dion et crois-moi, le public chante. Voilà que ce sont les Spice Girls. Arrive le groupe, le chanteur d’abord déguisé en cardinal, puis la chanteuse en bonne sœur. Le groupe fait le show, chante, danse sur sa pop électro. On les sent en forme et avec l’envie de donner le meilleur. Malheureusement comme pour Feu ! Chatterton, je reste hermétique à leur univers.
Voilà, je rentre enfin me poser quelques heures avant de remettre le couvert demain et grosse journée avec notamment du punk et du rap. |