"Puisses-tu aimer ce nouveau monde ancien comme, malgré tout, je l’aime. Puisses-tu trouver la trappe cachée qui l’ouvre à d’autres rêves, et enfanter toi-même, un jour, quand tu voudras, de nouveaux mondes futurs." Agnès Gayraud
"Comme on se déhanche, Les décibels, Montent le son, Touchent le ciel, Effet de nuit, Marcher sans bruit, Ciel blafard, Qui déchire, Dans un éclair, La ville entière, Posée sur Terre"
Disons-le franchement nous aimons énormément, et depuis ses débuts, depuis Cent mètres de haut et Wolf & Wheel, La Féline. La musique d’Agnès Gayraud, et de Xavier Thiry, musicien et réalisateur qui l’accompagne depuis ses débuts (il ne faut surtout pas l’oublier et félicitons également son travail), nous a toujours profondément ébloui et touché. Nous l’avons vu grandir, affirmer sa voix (et sa voie), gagner encore en profondeur et en ampleur, en force et en intimité. Et tout éclate complètement dans ce disque.
Il y a quelque chose de mystique, de cosmique, de spirituel presque dans ce Vie Future. Et de l’émotion, beaucoup d’émotion. Ensemble se côtoie parce que c’est la vie (et la vie d’Agnès Gayraud), le deuil et une naissance, la peine et la joie, tout ce qui construit le futur. Les interrogations d’une mère vis-à-vis du futur de son enfant, les interrogations d’une fille suite à la disparition d’un parent. Mais l’intime fait place également à des questions de société, la politique, l’écologie qui obscurcissent notre monde.
La Féline dessine les contours d’une pop aux sons synthétiques, lettrée, poétique et très mélodique : les très beaux "Effets de nuit" et "Visions de Dieu", le poignant "Tant que tu respires" (ces mots que personnellement j’aurais tant aimer dire à ma mère avant qu’elle ne parte), le shellerien "Fusée", "Depuis le ciel" qui pourrait lui ouvrir de nouvelles perspectives esthétiques.
Dans la continuité d’Adieu l’enfance et Triomphe, elle met, grâce à un sens aigu de l’écriture, en musique une pop qui peut être autre chose qu’un simple objet de consommation, qui peut avoir plus de profondeur que de légèreté, qui ne différencie et n’oppose pas l’intelligence de la sensibilité, la qualité d’une certaine efficacité musicale. Une musique précieuse car d’une qualité rare.
45 minutes d’un plaisir intense pour triompher encore de nous... Un disque que nous allons longtemps chérir.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.