Sauvre le monde est le 13ème disque des Wampas et franchement, ce numéro leur porte bonheur car ce nouvel album est une belle réussite.
Composé de 14 titres en une quarantaine de minutes, il a été enregistré par Jim Diamond (membre des Dirtbombs et producteur des premiers White Stripes) qui, d’ailleurs, est à l’origine du titre après une faute de frappe lors de l’enregistrement.
L’album a également été réalisé par Lionel Limiñanas, guitariste des Limiñanas. Et là, on reconnaît immédiatement sa pâte avec son style garage 60´s légèrement hypnotique. On la sent même peut-être un peu trop sur le titre parlé-chanté d’ouverture ("Tu devisses"). Passé ce premier titre, cette présence reste très discrète et enrichissante. Rassurez-vous quand même, on reste bien sur un album des Wampas avec ses mélodies efficaces.
Du côté des titres, on passe par différentes émotions, c’est parfois drôle ("Les chinois vont sur la lune"), mélancolique ("Pernety") voir même romantique ("La NASA nous ment") mais toujours dans une ambiance rock and roll (plus que punk rock d’ailleurs). Les thèmes abordés sont assez vastes. On saluera plus particulièrement l’évocation intelligente et subtile de l’électeur sympa du Front National ("Roy").
Nous avions rencontré Didier Wampas en juin dernier à l’occasion de leur passage au Hellfest. La sortie de cet album était encore lointaine. Retour sur cette rencontre :
Vous rejouez au Hellfest cette année après un premier passage en 2015. Vous y avez pris goût ?
C’est assez simple, on nous demande de venir et bien on vient. En plus, le Hellfest c’est très rigolo comme festival. L’ambiance est différente avec quand même un côté Disney mais c’est sympa.
Justement vous appréhendez le concert en festival de façon différente qu’en salle ?
Pas du tout. C’est pareil. J’ai une anecdote là-dessus. Au moment où la Mano Negra marchait bien, Manu (Chao) disait qu’en festival, il fallait jouer pour le gars qui était tout au fond. J’ai tenté une fois ou deux mais ce n’est pas vrai, ça ne marche pas comme cela. Dans un festival, il faut au contraire jouer pour les 2-3 gars qui pogotent devant.
Et en plus je déteste les "vous allez bien" pour haranguer la foule. En conclusion, je joue comme dans un club.
Qui aimeriez-vous voir au Hellfest cette année ?
KISS car le show doit être énorme. Venom aussi que j’ai bien aimé à une époque. Il y a eu une scène 100 % française. On connaît Mass Hysteria, on a partagé le même local pendant 15 ans. No one je connais aussi.
Je ne suis pas très metal en fait. J’en ai écouté un peu au début des années 80, venom par exemple, mais au final ça n’a pas duré.
Dernier album en 2017, le prochain est pour quand ?
Il sort à la rentrée. Il est prêt. Je suis très content d’avoir fait ce disque. En même temps, il n’est pas sorti que je m’en fous déjà et même s'il ne sort pas, je m’en fouterais quand même. Je ne suis pas là pour vendre des disques, j’ai fait le taf. Il existe, c’est le principal.
Maintenant le disque est sorti et même si Didier n’est pas là pour vendre des disques, on vous conseille de l’acquérir !
Chez Froggy's on préfère les chanteurs peints en bleu que les présidents peints en orange. Mais comme on n'y peut rien, il ne reste qu'à attendre et lutter avec les moyens du bord: la culture. C'est parti pour le programme de la semaine.