Spectacle conçu d'après des textes de Guy de Maupassant, conçu et mis en scène par Marie-Louise Bischofberger, avec Marie Vialle, Manon Combes, Dominic Gould, Charlie Nelson et Pierre Yvon accompagnés au piano par Antoine Bataille (ou Susanna Tiertant).
Pas de mauvaise surprise : ce "Café Maupassant" est à la hauteur de sa réputation. On peut y boire (mais avec modération) quelques consommations pétillantes avant le spectacle puisque la plupart des spectateurs sont assis devant de jolies tables rondes pourvues de nappes à carreaux blancs et rouges.
C'est autour de l'une de ses tables que deux consommateurs, Charly Nelson et Dominic Gould vont servir de fil rouge à ces quatre-vingts minutes en compagnie de Guy de Maupassant en lançant ce cri totalement approprié en ce lieu de plaisir : "Garçon, un bock !"
Dès lors des élégantes (Marie Vialle et Manon Combes), à l'instar de nos deux hardis buveurs, vont se succéder pour conter quelques histoires choisies sans fausse note par Marie-Louise Bischofberger dans l'imposant corpus des nouvelles concoctées par Guy de Maupassant.
Pas la peine de s'inquiéter, on a du stock ! Et quel stock ! Les comédiens ont de quoi lire jusqu'à plus soif et le quatuor signalé à un abattage suffisant mâtiné de subtilité quand il s'empare des nouvelles de Maupassant pour captiver son auditoire pendant plusieurs soirées non-stop s'il le fallait. Chacun des protagonistes trouvera matière à sa fantaisie. Ainsi Manon Combes qui contribue à faire de la nouvelle "Le Signe" un monument de pure drôlerie.
Comme dans tout bon café de la Belle époque, on signalera la présence d'un excellent pianiste, Antoine Bataille (en alternance avec Susanna Tiertant) et d'un garçon efficace dans son service et jovial dans sa présentation truculente, Pierre Yvon.
Bref, pas la peine de faire plus long que l'auteur de "Bel Ami" pour répéter qu'on est certain de passer "Au Café Maupassant" un moment agréable et riche en anecdotes toujours renouvelées qu'elles soient des tranches de vie émouvantes ou des petites situations gentiment polissonnes. |