On les avait découverts en 2013 lors de leur participation au festival Beauregard (14) pour la sortie de leur premier disque (le compte-rendu de cette journée de festival rédigé par Laurent est toujours consultable sur le site).

Sept ans plus tard, ils reviennent avec leur troisième disque intitulé Blemish in the great light produit par Joe Chiccarelli (Elton John, The Shins, The Strokes).

Ce groupe en provenance de Montréal est composé de quatre musiciens multi-instrumentalistes. S’il fallait résumer leur style, en tout cas sur ce disque, on dirait que c’est un mélange folk / indie-rock / pop.

A travers les 10 titres composant cette œuvre dont un interlude pianistique, plusieurs styles sont abordés. Le tout reste homogène probablement en raison de la qualité des arrangements et de l’harmonie propre à chaque titre.

On est au départ en terrain connu avec "Then again", premier single et titre d’ouverture de l’album. Mais la suite se fait dans un état d’esprit plus aventureux avec le bien rythmé "Favourite boy". On se sent d’ailleurs sur ce titre plus proche de Fleetwood Mac que de Fleet Foxes.

Cette audace se retrouve un plus tard sur "Razorblade" et ses 7 minutes de variation allant vers des sons psychés et une guitare plus incisive. Dans un style plus direct, "Jello in my mind" s’avère aussi très convaincant.

Half Moon Run s’est toujours caractérisé par un sens aiguisé de la mélodie. Cela se confirme de nouveau sur "Flesh and blood" ou les délicates variations vocales de "Black Diamond". Et c’est sur le ton de la rêverie que se clôture le disque avec "New Truth".

Blemish in the great light est donc un album ambitieux qu’il faut écouter plusieurs fois pour bien le cerner. A voir également sur scène car il est probable que le disque pendra encore plus d’envergure. Quelques dates en province sont prévues en mars prochain (Lyon, Nantes, Lille).