Monologue dramatique écrit et interprété par Nicolas Devort dans une mise en scène de Stéphanie Marino. Icare, rock star montée trop haut trop vite, s’est brûlé les ailes sur l’autel des plaisirs éphémères. Seul dans une chambre d’hôpital au chevet d’un fils dans le coma pour lequel il a été trop peu présent, c’est l’heure des bilans et de la rédemption.
Le temps d’une nuit, Icare se raconte : ses parents, la musique, Iris, leur amour et puis les mauvais choix, la chute. Par flash-backs successifs, véritables bouteilles à la mer, la vie d’Icare se dévoile, faite de petits et grands bonheurs mais également de fêlures, de non-dits.
Dans "La Valse d'Icare", seul en scène pour interpréter la myriade de personnages qui jonchent la vie d’Icare, et avec pour seul accessoire une guitare, Nicolas Devort se fait fort de donner corps de manière minimaliste, par une mimique, un placement d’épaule, à chacun de ses protagonistes.
N’hésitant pas à pousser (agréablement) la chansonnette, il explore avec sensibilité et doigté la complexité des sentiments et des relations humaines, en particulier les liens familiaux et la relation au père, dans un exercice de style qui devient au fil des spectacles ("Dans la peau de Cyrano", "Le bois dont je suis fait") sa signature et celle de la Compagnie Qui va piano qu'il a créé en 2005 avec Stéphanie Marino.
On retrouve même furtivement, petit clin d’œil attachant, les personnages de Colin et Maxence, héros de "Dans la peau de Cyrano".
Associée à cette impeccable interprétation, la mise en scène très fluide de Stéphanie Marino qui permet d’alterner sans à-coup les partie chantées et jouées, et l’habile travail de lumières de Philippe Sourdive, font toute la réussite de ce spectacle sans fausse note (de guitare). |