Content ce soir de retrouver les Tue-Loup sur une scène parisienne.
Et c'est La Tropa qui ouvre le bal.
La Tropa ce sont 3 filles et un garçon.
Lui est coincé derrière ses fûts de batteries, elles, sont armées de violons et violoncelles joués de façon pas forcément très académique (une des trois tient son violon en bandoulière et en joue comme d'une guitare).
Audacieuses et sans complexes, les trois filles réussissent par leur chansons à captiver un public amusé et curieux (et aussi trop peu nombreux ce soir là) par un spectacle quasi interactif. On joue à 1, 2, 3 soleil, on se fait interpeller et les filles descendent même de scène pour venir se présenter au public façon défilé de mode.
Une bonne première partie donc avec ce groupe qui, bien que discret, n'est pas si nouveau puisque les musiciennes ont déjà arpenté les scènes auprès des Orgres de Barback ou de Bumcello…
Pas beaucoup plus de monde dans la salle lorsque arrivent sur scène les sarthois de Tue Loup sous une belle lumière (une fois n'est pas coutume), Thierry Plouze à la guitare, Eric Doboka à la basse, Romain Allanot à la batterie, Xavier Plumas au chant et Christian Dasfeld au piano.
Tue-Loup connaît un beau succès dès la sortie de son premier album La bancale en 1998. Changement de label, temps de pause, cinq albums après, le groupe revient avec un nouvel album signé chez Naive sorti en octobre. Leur présence ce soir à la Maroquinerie fait renaître tous les espoirs de leurs fans.
Pas bavards, les Tue-Loup entrent directement dans le vif du sujet avec le superbe "Les Encoches" tiré de leur tout nouvel album Rachel au rocher.
S'en suit alors un savant mélange de titres récents avec le répertoire représentant les presque 10 années de carrière du groupe.
La voix de Xavier Plumas fait écho à la rythmique basse/batterie, profonde et tendue, tandis que les guitares et le clavier naviguent eux aussi en eaux troubles.
L'ensemble donnant aux titres une coloration moins jazzy que sur disque et beaucoup plus sombre et rock'n'roll.
"City Light" ou "Le martin pêcheur" bénéficient de ce côté rock avec des versions plus brutes (pas de chœurs féminins ce soir) et peut être encore plus noires que sur disque.
Le superbe "Merlin" sera également au programme.
Programme qui semblera d'ailleurs bien court malgré un nombre important de titres joués et qui se terminera notamment sur un "Les Grands pins" magistral !
Groupe trop rare, concerts trop courts, voilà bien les seuls reproches que l'on peut faire à ce groupe si discret comptant pourtant certainement parmi les plus intéressants en France depuis bien longtemps !
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