Dire que l’on aime les ouvrages d’Arnaldur Indridason chez Froggy’s Delight est un euphémisme. On le suit de très près depuis un petit moment et chacune de ses nouvelles publications est l’occasion pour nous de se replonger dans son univers si personnel qui nous plaît à chaque fois.
On ne présente plus l’auteur né à Reykjavik, ses ouvrages étant maintenant traduits dans plus de 40 langues, rencontrant à chaque fois un vif succès, mérité tant ses ouvrages sont excellents.
Les fantômes de Reykjavik représente le deuxième ouvrage de la série commencée l’an dernier avec Ce que savait la nuit. Konrad, ancien inspecteur à la retraite revenu lors d’une affaire précédente est de nouveau sollicité par un couple, inquiet par la disparition de leur petite-fille qu’ils savent participante à un trafic de drogue.
Au même moment, une amie de Konrad lui parle d’une jeune fille retrouvée noyée dans l’étang devant le parlement en 1947. Cette initiative n’est pas anodine car l’enfant hante ses rêves. Il découvre que l’enquête sur la mort de cette dernière a été menée en dépit du bon sens. Lorsqu’on trouve le cadavre de la jeune trafiquante, il met encore en doute les méthodes de la police.
Konrad mène alors deux enquêtes de front. Il nous apparaît comme un personnage solide, têtu et rompu, par son enfance auprès de son père, à toutes les ruses de voyous. Toujours aux prises avec son enquête sur l’assassinat de son propre père, il avance vers la liberté.
J’ai donc retrouvé avec beaucoup de plaisir l’inspecteur Konrad, cet inspecteur atypique à la vie passée compliquée qui ne fait jamais dans la dentelle. J’ai aussi aimé retrouver le style de l’auteur qui de nouveau, et on ne s’en lasse pas, décide de mêler deux enquêtes, une récente et une ancienne. Ses enquêtes sont toujours bien construites et toujours bien menées par l’enquêteur.
Evidemment, ces enquêtes vont de nouveau le confronter à son passé, le replonger dans son enfance marquée par la violence, assassiné sans que l’on connaisse le tueur. Tout cela, enquêtes multiples, retour dans le passé font que l’on ne s’ennuie pas une seconde en lisant cet ouvrage. L’ouvrage nous permet d’approfondir nos connaissances sur Konrad en comprenant les choix de sa mère (décédée) lorsqu’il était enfant.
C’est donc un roman qui croise de nombreux thèmes que nous propose l’ouvrage d’Arnaldur Indridason. Entre le trafic de drogue, les violences commises sur les enfants et ses secrets de famille, on peut dire que Konrad va se voir plutôt occupé pour devoir dénouer les fils des intrigues.
Les amateurs de cet auteur vont donc facilement se retrouver dans ce nouvel ouvrage et ne devraient pas être déçus par leur lecture. Les autres pourront découvrir l’auteur, risquant ensuite de se ruer sur ses autres ouvrages. |