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Baby Love  (PIAS)  mars 2020

Voici venu le temps du Murat annuel, régulier comme un métronome, il revient pour la vingtième fois ou peut-être plus, suivant les calculs de chacun.

Voici venu le temps de la chronique annuelle sur le nouveau Murat, régulier comme un métronome j’écris donc pour la cinquième fois ou peut-être plus, suivant les calculs de chacun.

Cinquième chronique, j’ai par le passé déjà usé de tous les superlatifs, de tous les qualificatifs, j’ai tenté d’analyser, de comprendre, de partager mon amour pour cet homme et sa musique. Je suis parfois tombé, il faut l’avouer, dans la facilité et la répétition.

Vingtième album environ et s’il y a deux mots qui ne vont pas avec le travail de Murat, c’est bien "facilité" et "répétition", c’est ça la différence entre le talent et le laborieux. Et une fois de plus, il le prouve avec ce Baby Love.

Poursuivant sa petite révolution musicale entamée avec Travaux sur la N89 (2017), Murat réussit un disque en prise avec son époque sans être daté, sans doute car il se réclame autant d’inspiration seventies (Earth, Wind & Fire notamment) que de Frank Ocean, la musique à la mode est une vague qui revient sans cesse. On peut d’ailleurs noter des sonorités très proche de Dolores (1996) auquel il adjoint une guitare très présente. Une guitare comme seule compagne, celle qui inspire, celle qui est fidèle, celle qui reste quand les filles partent. En distillant des éclats de cuivres qui donnent une impression de puissance, de groove, de groupe, ce qui est amusant quand on pense qu’il a tout fait seul avec son vieux complice Denis Clavaizolle.

Comme une continuité de la formule power trio, qu’il a longtemps chérie, et le retour à ses premiers amours musicaux car il ne faut pas oublier qu’à la base Murat était saxophoniste (je vous rappelle que le saxophone est un bois et non pas un cuivre et que tout comme le gaffophone il porte le nom de son inventeur - c’était le moment petit savoir inutile pour briller dans les dîners, c’est cadeau c’est pour moi). On trouvait déjà cette petite évolution dans Chronique d’un mouvement en chansons soit six chansons autour des gilets jaunes, totalement indispensable que PIAS devrait avoir la bonne idée de sortir pour le disquaire day (nudge nudge wink wink) 15 minutes totalement nécessaire, totalement rancheresques avec en plus hommage à la chanson "Marie-Jeanne (Ode to Billie Joe)" qu’on a tant aimé...

Evidemment, comme il est seul à bord, il fait son Charlemagne as usual, à rajouter ici ou là des voix un peu drôles un peu too much, mais qui lui permettent de se servir d'elle comme un instrument. Onze chansons efficaces qui restent en tête, qui font onduler le corps et chavirer le coeur, parce que c’est avant tout un faiseur de tubes qui s’ignore, parce que trop tard, parce que pas envie, parce que non, parce qu’avoir du succès c’est se trahir. Les chansons pourraient avoir des arrangements country façon Le cours ordinaire des choses (2009), des arrangements bruts avec des cœurs par Camille à la Lilith (2003) ou même en simple guitare voix façon Toboggan (2013) - ça resterait des bonnes chansons, peu importe que tu aies un costume cravate, ou un t-shirt ce qui compte c’est ce que tu es, qu’importe les arrangements ce qui compte c’est que la chanson soit bonne.

Ayant toujours autant le sens de la formule, du double sens comme par exemple "Montboudif" (lui dit plus trop), c’est un village à 35 kilomètres de La Bourboule et une chanson qui évoque autant l’ennui dans la campagne qu’une formule salace qui dit le désamour, comme en d’autres temps il se demandait "Que fait cette tige d'or dans ton glacier ?". L’écriture est beaucoup plus spontanée moins ampoulée "je fais de la poésie", à la cool presque, il n’y a qu’à voir les titres des chansons, qui ressemblent à des blagues, à des cut up aléatoires : "Le reason why", "Le mec qui se la donne", "Ça c’est fait".

Sur un des sommets de l’album, "Réparer la maison", il est question d’Alain Delon et du Guépard de Visconti (encore cette fascination pour l’Italie qu’on trouvait déjà sur Il Francese (2018)) et comment alors ne pas penser qu’en changeant continuellement Murat reste ce qu’il est, c’est-à-dire sans doute l’un des plus grand chanteur, auteur, compositeur, français contemporains ?

"Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change."

 

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L'interview de Jean-Louis Murat (20 septembre 2011)

En savoir plus :
Le site officiel de Jean-Louis Murat
Le Soundcloud de Jean-Louis Murat
Le Facebook de Jean-Louis Murat


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
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"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
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