La traduction française du terme suédois "Mareld" est bioluminescence. Wikipédia nous apprend que ce mot a une origine grecques bios (vie) et latine lumen (lumière). Il s’agit de la production et l'émission de lumière par un organisme vivant via une réaction chimique au cours de laquelle l'énergie chimique est convertie en énergie lumineuse. Il s’agit d’une caractéristique des organismes des profondeurs marines capables de produire de la lumière au fond des abysses.
Pourquoi une introduction de cet article digne de Science & Vie ? La raison est que Mareld est le titre du nouveau disque de la suédoise Isabel Sörling. Mise en avant par Ibrahim Maalouf qui produisit d’ailleurs un de ces disques (Something came with the sun en 2013), Isabel Sörling était initialement identifiée dans la catégorie musicale jazz vocal.
Cet album vient démontrer que sa palette vocale est bien plus large même si finalement le jazz rime souvent avec liberté. Elle est présentée comme une artiste qui franchit librement les frontières entre improvisation, folk et avant-garde, alliant vulnérabilité et maîtrise. A travers les 11 titres de ce disque, il s’agit effectivement d’un voyage acoustique entre folk, jazz, musiques traditionnelles scandinaves voire world musique avec des rythmes et percussions inspirés de la musique africaine notamment sur "Sticks and Branches". Cette exploration ne manque pas non plus de sonorités plus électro (notamment sur la très belle ouverture synthé de "Vulture / Cannibal"). Ambition, expérimentation, on pense parfois à Björk.
En tout cas, il est clair qu’Isabel Sörling est bioluminescente. Elle rayonne sur ce disque !
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.